L'Etat malien renforce la sécurité dans le centre du pays

Le premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, Bamako, le 29 septembre 2017.

Soumeylou Boubeye Maïga a assuré à Bamako que l'Etat était "de plus en présent" dans le centre du pays et a invité les acteurs politiques à se préparer à l'élection présidentielle, prévue en juillet.

M. Maïga, en visite le 11 février dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, où l'armée a lancé une opération pour faire reculer les groupes jihadistes, qui y sont particulièrement actifs, avait annoncé à cette occasion la date du 29 juillet pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle.


"Il est clair qu'avec notre nouveau dispositif sécuritaire, progressivement, l'administration retournera selon un calendrier désormais connu sur le terrain", a-t-il déclaré lundi à la presse étrangère, au lendemain d'une nouvelle visite, de 48 heures, dans la région de Ségou (centre).

"Les patrouilles se multiplient. L'Etat est de plus en plus présent. Les terroristes bénéficiaient de notre attentisme. Ce n'est plus le cas", a ajouté M. Maïga, qui s'est notamment rendu dans des localités récemment attaquées par des jihadistes.

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A Niono, où un juge a été enlevé en novembre, le Premier ministre a indiqué avoir "encouragé les membres de l'administration qui sont revenus après le renforcement des mesures de sécurité".

Selon son entourage, "la sécurité du pays étant une priorité, il se rendra avant la fin de la semaine au Maroc, pour renforcer la coopération avec ce pays frère".

Par ailleurs, le chef du gouvernement a réaffirmé "avec force" que le calendrier électoral serait respecté.

"Les gens feraient mieux de se préparer pour aller aux élections. Le premier tour est le 29 juillet. Je peux d'ailleurs vous annoncer que le ministre de l'Administration est arrivé avec tous les acteurs politiques malien à adopter des textes pour l'organisation d'élections apaisées et démocratiques".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne le Burkina Faso et le Niger voisins.

Avec AFP