La nouvelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s’est engagée à poursuivre les réformes visant à accroître l’influence des économies émergentes au sein de l’organisation.
S’exprimant mercredi, lors de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction, l’ancienne ministre française des Finances a affirmé que le monde est en train de rebondir, mais de manière inégale, de la crise financière. Les économies émergentes, comme celles de la Chine et de l’Inde, croissent à un taux plus élevé que celles des pays développés, a-t-elle dit.
Le monde devra continuer de changer, a déclaré Mme Lagarde, ajoutant que de tels changements doivent se refléter dans la composition de la gouvernance et de l’emploi au sein du FMI.
Christine Lagarde, alors ministres de Finances, à l'issue d'un conseil des ministres à Paris
Les représentants de certains pays voulaient qu’un ressortissant d’un pays émergent succède à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. Ce dernier a démissionné après son inculpation, à New York, de violences sexuelles sur une femme de chambre d’un hôtel de la ville.
Lagarde, dont sélection s’inscrit dans la tradition réservant ce poste à un Européen, a pris fonction mardi. Elle avait reçu l’appui des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine et du Brésil.
Agée de 55 ans, elle est la première femme à accéder à la tête du FMI. Ministre des Finances de la France depuis 2007, cette ancienne avocate avait joué un rôle très apprécié durant la crise financière mondiale. Elle avait aidé à mener les négociations visant la mobilisation des fonds de l’Union européenne et du FMI pour remettre à flots des pays lourdement endettés comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal.