L'ANC, au pouvoir depuis la fin officielle du régime raciste de l'apartheid en 1994, "n'est plus un représentant du peuple de l'Afrique du Sud", a estimé la Fondation Thabo Mbeki dans un mémo interne, divulgué dans la presse locale.
Mbeki states that ANC is a proper sellout Organization in a historic context but President Zuma tried to change that and turn ANC into a Pro-Black party. Each day People learn about who the true enemy is. I just hope it%27s not too little too late. pic.twitter.com/Y9Suzj8BSe
— Superblack (@hostilenativ) 25 September 2018
"C'est plutôt, comme l'ancien président Jacob Zuma l'a dit, un parti de Noirs", a-t-elle ajouté.
Interrogée par l'AFP pour savoir si ce rapport interne avait été rédigé par l'ancien président Mbeki, la fondation ne l'a pas nié.
La "mission historique de l'ANC" a toujours été de "rejeter le racisme nauséabond inhérent à l'impérialisme, le colonialisme et l'apartheid", estime le mémo, qui dénonce la réforme agraire engagée par le gouvernement de l'actuel président Cyril Ramaphosa.
Ce dernier veut accélérer la réforme pour "réparer l'injustice historique grave" commise à l'égard de la majorité noire pendant la période coloniale et l'apartheid.
Lire aussi : Le combat du trublion Malema pour la révolution foncière en Afrique du SudAujourd'hui, la minorité blanche, qui représente 8% de la population d'Afrique du Sud, "possède 72% des fermes", contre "4% seulement" pour les Noirs (80% de la population), selon M. Ramaphosa.
L'ANC a "l'obligation de respecter deux principes: l'Afrique du Sud appartient à tous ceux qui l'habitent, les Noirs et les Blancs, et la terre doit être partagée entre ceux qui la travaillent", souligne la fondation Mbeki.
"Si l'ANC abandonne ses deux positions de principes, il doit accepter qu'il tourne le dos à sa position historique de +parlement du peuple+", conclut la fondation.
Avec AFP