Les Européens d’accord pour soutenir les combattants kurdes

Un combattant kurd au camp de Nowruz en Syrie (AP)

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont approuvé la livraison d’armes aux combattants kurdes, mais sur le terrain, les choses changeront-elles vraiment, s’interrogent les analystes.

L'envoi de matériel militaire revient à chaque Etat membre de l’Union européenne. Donc, si les européens sont parvenus à une position commune de soutien aux Kurdes et au gouvernement à Bagdad, impossible de dire qui, parmi les 28 membres de l’UE, fournira des armes aux Peshmergas qui luttent contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak.

Pour l’instant, la Grande-Bretagne se limite à livrer de l’aide humanitaire. Et si la France n’a pas hésité à armer les Lurdes, l’Allemagne hésite toujours, parlant uniquement de faire « ce qui serait possible légalement et politiquement ».

Les Etats-Unis estiment que leurs frappes aériennes contre l’EI ont permis de secourir les minorités ethniques encerclées sur les monts Sinjar. Washington compte poursuivre frappes, mais ne souhaite pas s’impliquer dans un nouveau conflit en Irak.

Il est clair que l’Occident espère que le départ du premier ministre sortant Nouri al-Maliki permettra de débloquer la situation. En fin de compte, c’est aux Irakiens de décider de leur sort, et les occidentaux ont offert leur soutien à son successeur Haider al-Abadi.