RDC

Les autorités du Kasaï confirment l'enlèvement de deux membres du PPRD

Les soldats de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO) dans un village du district de Kamonia, l'une des zones les plus touchées par les conflits dans la région du Kasaï, RDC, 24 octobre 2017.

Le gouverneur de la province du Kasaï Central (centre de la République démocratique du Congo) a confirmé vendredi l'enlèvement de deux militants du parti présidentiel PPRD, mais pas celle d'un troisième, ni leur décapitation.

"En tant que numéro un du PPRD au Kasaï Central, je reconnais que deux membres de l'équipe de campagne de notre frère Richard Ilunga, candidat PPRD (à l'Assemblée nationale), ont été enlevés la semaine dernière à Dibaya", a déclaré le gouverneur du Kasaï central, Denis Kambayi, devant la presse à Kananga.

"Je refuse de parler de leur mort car les recherches sont en cours pour les retrouver", a-t-il poursuivi.

Mercredi, le fils d'une des victimes présumées avait indiqué à l'AFP que son père avait été décapité avec deux autres militants par des miliciens alors qu'ils battaient campagne pour le PPRD.

Lire aussi : Trois ex-miliciens tués dans des accrochages au Kasaï en RDC

"Les villageois nous ont confirmé qu'ils avaient été décapités. Nous observons le deuil à la maison", avait-il ajouté, reconnaissant que les corps n'avaient pas été retrouvés.

Une autre source consultée par l'AFP avait fait état de la mort de deux mandataires du PPRD sur ce territoire, sans confirmer la mort d'une troisième personne, ni la décapitation.

Le ministre congolais de l'Intérieur Henri Mova avait déclaré jeudi ne pas pouvoir confirmer les faits.

La région diamantifère du Kasaï a basculé dans la violence entre septembre 2016 et mi-2017, après la mort d'un chef coutumier surnommé Kamuina Nsapu, tué dans un assaut des forces de sécurité en août 2016.

Les affrontements entre forces de sécurité et milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts et d'un million de déplacés, selon les Nations unies.

Deux experts de l'ONU ont été tués le 12 mars 2017 à Bukonde dans ce même territoire de Dibaya.