Renvoyé du lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland, pour raisons disciplinaires, Nikolas Cruz, âgé de 19 ans, est revenu dans l'établissement armé d'un fusil semi-automatique, tuant 17 élèves et enseignants, et en blessant plus d'une dizaine.
Né en septembre 1998, Nikolas Cruz avait posté sur les réseaux sociaux des messages "très alarmants", a indiqué le shérif du comté de Broward, Scott Israel, sans préciser leur nature, insistant sur la nécessité de signaler ce type de publications.
Cruz était connu au sein du lycée pour être un élève à problèmes, selon plusieurs témoignages recueillis par les médias locaux.
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"Il y a eu des problèmes quand il a menacé des étudiants l'année dernière et je pense qu'on lui a dit de quitter le campus", a déclaré au quotidien Miami Herald Jim Gard, un professeur de mathématiques qui avait eu l'élève dans sa classe.
Selon l'enseignant, la direction du lycée avait prévenu de ne pas accepter l'élève sur le campus s'il portait un sac à dos en raison de ces menaces proférées.
FBI agents were warned about Nikolas Cruz’s plans to become a “professional school shooter” months ago, according to a YouTube vlogger who noticed a sick comment on one of his videos. https://t.co/VPzQ3o4ibw pic.twitter.com/uMsSKpkpH0
— New York Daily News (@NYDailyNews) 15 February 2018
Un étudiant, interrogé par la chaîne locale WSVN-7, a expliqué que le jeune était un "enfant à problème" qui possédait des armes chez lui et qu'il avait parlé de les utiliser. "Il tirait au fusil parce que ça lui procurait une sensation d'ivresse", a-t-il expliqué.
Selon un autre élève, Nicholas Coke, Cruz était un "solitaire" qui avait quitté l'établissement il y a quelques mois pour emménager dans le nord de l'Etat après la mort de sa mère. Il aurait également fait une préparation militaire, selon des sources au Pentagone qui n'ont pas donné de détails.
Le tireur avait déjà eu "beaucoup de problèmes" de comportement au collège, a-t-il ajouté, racontant que Nikolas Cruz avait brisé une fenêtre à coup de pieds.
Trump parle de santé mentale
Le président américain, qui a expliqué s'adresser à une "nation qui souffre", n'a à aucun moment prononcé le mot "arme à feu" lors de sa courte allocution mais promis de s'attaquer au "difficile problème des maladies mentales".
President Trump to America’s children: “I want you to know you are never alone and you never will be. You have people who care about you, who love you… Answer hate with love, answer cruelty with kindness.” https://t.co/cJ6Ilv72OH pic.twitter.com/Np42ZqD02h
— CNN Breaking News (@cnnbrk) 15 February 2018
"Tant de signes que le tireur de Floride était un déséquilibré mental, même viré de l'école pour son mauvais comportement erratique. Les voisins et ses camarades de classe savaient qu'il représentait un gros problème. Toujours les signaler aux autorités encore et encore!", a tweeté le président tôt jeudi matin.
So many signs that the Florida shooter was mentally disturbed, even expelled from school for bad and erratic behavior. Neighbors and classmates knew he was a big problem. Must always report such instances to authorities, again and again!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 February 2018
Comme en écho, le sénateur républicain de Floride Marco Rubio a martelé que "ceci pourrait arriver n'importe où".
"Il s'agit de quelqu'un dont les gens savaient qu'il représentait un danger, quelqu'un sur qui on plaisantait dans l'école (...) pour dire qu'il reviendrait un jour et ferait du mal à beaucoup de gens", a-t-il poursuivi sur Fox News. "Et pourtant il est parvenu à ne pas être détecté, a pu acheter cette arme et tuer 17 personnes et en blesser beaucoup plus".
L'ancien président démocrate Barack Obama ne veut pas croire à la fatalité de ces drames, même si lui-même s'est heurté à l'inaction du Congrès. "Nous ne sommes pas impuissants", a écrit M. Obama en appelant à une législation "de bon sens".
We are grieving with Parkland. But we are not powerless. Caring for our kids is our first job. And until we can honestly say that we%27re doing enough to keep them safe from harm, including long overdue, common-sense gun safety laws that most Americans want, then we have to change.
— Barack Obama (@BarackObama) 15 February 2018