Accusé de harcèlement, le président du prix Pulitzer se met en retrait

L'écrivain américano-dominicain Junot Diaz en 2015.

Accusé de harcèlement sexuel par une écrivaine, Junot Diaz a cédé la présidence le temps qu'une enquête indépendante soit menée sur ces allégations.

Le 4 mai, lors d'un salon organisé à Sydney en Australie, la journaliste Zinzi Clemmons a abordé Junot Diaz au sujet d'un incident qui aurait eu lieu entre eux six ans plus tôt, selon plusieurs médias.


Dans un message posté plus tard sur son compte Twitter, elle a affirmé que l'auteur, récompensé en 2008 par un prix Pulitzer pour son livre "La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao", l'avait embrassée de force.

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"Je suis loin d'être la seule à qui il ait fait ça", a écrit celle qui était, à l'époque, étudiante à l'université de Columbia à New York. "Je refuse d'être silencieuse plus longtemps."


Jeudi, le conseil du prix Pulitzer a indiqué avoir initié une enquête indépendante sur ces accusations, précisant que Junot Diaz y était favorable et coopérerait aux investigations.

Junot Diaz a abandonné sa fonction de président à Eugene Robinson, journaliste au Washington Post, mais reste membre du conseil du prix Pulitzer.

Depuis l'éclatement de l'affaire Weinstein, début octobre, des dizaines d'hommes influents issus du monde du divertissement, artistique, politique et journalistique ont été accusés de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles ou de viols.

Avec AFP