Le pétrole, toujours à la baisse

(Reuters)

Le cours du baril a chuté de plus de 50% depuis juin dernier, lorsque le brut léger américain culminait à plus de 107 dollars et le Brent au-dessus de 115 dollars.

SINGAPOUR (Reuters) - Les cours du pétrole continuaient de reculer mardi, tombant à de nouveaux plus bas de cinq ans et demi à la suite d'informations suggérant que l'offre continue d'augmenter alors que la demande reste atone.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) affichait vers 08h15 GMT un recul de 1,2%, soit 60 cents, à 49,44 dollars, après avoir touché plus tôt un creux depuis avril 2009, à 49,32 dollars.

Le Brent est tombé à un nouveau plus bas depuis mai 2009 à 52,28 dollars le baril, avant de se redresser légèrement à 52,46 dollars (-1,22%).

Le cours du baril a chuté de plus de 50% depuis juin dernier, lorsque le brut léger américain culminait à plus de 107 dollars et le Brent au-dessus de 115 dollars.

Une série de facteurs se combinent pour entraîner les cours à la baisse, selon Mark Keenan, de la Société Générale, qui pointe notamment les inquiétudes concernant les élections législatives en Grèce, la forte production pétrolière de la Russie, de l'Irak et des Etats-Unis, et le renchérissement du dollar.

La production de la Russie a atteint en 2014 un niveau record depuis la fin de l'ère soviétique, et les exportations de l'Irak, deuxième plus gros producteur de l'Opep, ont été au plus haut depuis 1980.

Les pays de l'Opep ont été incapables de se mettre d'accord sur une réduction de leur production. Le cartel estime que le recul des cours est un phénomène temporaire et que toute réduction de ses quotas d'extraction entraînerait une hausse des parts de marché des pays non-Opep.