Le Gabon décide de maintenir ses soldats en Centrafrique

Les forces de l'ONU patrouillent dans les rues de Bangui, en République centrafricaine, le 12 février 2016.

Le Gabon a décidé de maintenir ses 444 soldats en Centrafrique où ils participent à la mission de maintien de la paix de l'ONU dans ce pays en conflit depuis cinq ans, indique un communiqué du gouvernement gabonais.

"Prenant acte des multiples sollicitations et appels du président (centrafricain) Faustin-Archange Touadéra (...) ainsi que du secrétaire général" de l'ONU, le gouvernement "a marqué son accord pour le maintien des troupes gabonaises au sein de la Minusca", la Mission de l'ONU en Centrafrique, indique ce communiqué publié mercredi soir.

Il le fait "au titre de la solidarité africaine et de l'excellence des relations d'amitié et de fraternité avec le peuple centrafricain", ajoute le texte.

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Le gouvernement précise qu'il "s'engage par ailleurs à participer à la réorganisation de l'armée centrafricaine en matière de formation, en accueillant des officiers de la dite armée dans les écoles militaires gabonaises".

En visite à Libreville le 14 juin, le président Touadéra avait demandé à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba de maintenir ses troupes au sein de la Minusma.

"Je suis venu dire à mon frère Ali que nous avons encore besoin de cette force dans notre quête de stabilité", avait alors déclaré M. Touadéra.

En mars, à la suite de "problèmes d'équipement et d'abus sexuels", selon un responsable de l'ONU à l'époque, Libreville avait annoncé avoir décidé de retirer ses 444 soldats de la Minusca.

Des enquêtes ont été lancées au Gabon et à l'ONU concernant les accusations contre des soldats gabonais d'abus sexuels ou de vente de munitions à une milice armée. Aucune n'a pour l'instant abouti.

Présente en Centrafrique depuis 2014, l'ONU peine à trouver des Casques bleus à envoyer dans ce pays en conflit depuis 2013 où les violences restent quasi quotidiennes et où plus d'un quart de la population a dû fuir son domicile.

Des contingents népalais et rwandais doivent arriver durant l'été en Centrafrique pour renforcer les 10.000 Casques bleus déjà présents.

Avec AFP