La police kenyane, accusée de sévices contre des Somaliens

Des Somaliens prenant la fuite dans la banlieue de Nairobi

La police kenyane est accusée d’exactions à l’encontre des Somaliens vivant dans le pays.

C’est ce qu’affirme l’ONG de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), qui précise que « la police kenyane à Nairobi a torturé, violé, maltraité et détenu arbitrairement au moins 1 000 réfugiés entre la mi-novembre 2012 et la fin de janvier 2013 ».

Dans un rapport publié mercredi, l’ONG appelle les autorités kenyanes à ouvrir immédiatement une enquête publique indépendante. Par ailleurs, ajoute HRW , « l'agence des Nations Unies pour les réfugiés – qui n'a pas fait de déclaration publique au sujet des exactions – devrait documenter et rendre compte publiquement de toutes violations futures commises à l’encontre des réfugiés ».

HRW évoque 70 jours de terreur, entre novembre et janvier. Ces abus auraient été commis notamment en représailles à des attaques à la grenade menées dans le quartier somalien d’Eastleigh, dans la banlieue de Nairobi. Des violences attribuées à des intégristes soupçonnés d’être proches des shebab, organisation islamiste somalienne.

La police « s’est servie de deux prétextes - les attaques à la grenade et d’autres attaques menées par des inconnus dans le quartier à majorité somalienne, ainsi qu’une ordonnance du gouvernement visant à reloger les réfugiés urbains dans des camps de réfugiés - comme excuses pour violer, battre, extorquer de l'argent et détenir arbitrairement au moins 1000 personnes" déclare le rapport de HRW. ".Les policiers ont décrit leurs victimes comme des ' terroristes' et ont exigé des paiements pour les libérer » poursuit l'ONG dans son rapport.