Un total de 20.336 personnes ont été victimes de meurtres lors des douze mois qui se sont achevés en mars dernier, en hausse de 6,19% par rapport à l'an dernier, selon les statistiques.
Ce taux est l'un des pires enregistrés depuis la chute du régime raciste blanc de l'apartheid il y a un quart de siècle.
Entre avril 2016 et mars 2017, 19.016 meurtres avaient été recensés sur le territoire sud-africain, soit 52 par jour.
[BREAKING NEWS] Police say “57 people are killed on average” in South Africa “per day”. Police Minister Bheki Cele says the murder rate as the situation holds, “borders on a war zone”, also admitting that #SAPS has “dropped the ball”. #CrimeStatistics pic.twitter.com/f8ZgUS5RtN
— Xoli Mngambi (@XoliMngambi) 11 September 2018
"Cinquante-sept par jour, voilà le nombre quotidien de Sud-Africains victimes de meurtres !", s'est exclamé le ministre Cele devant les députés. "Cela fait ressembler l'Afrique du Sud à une zone de guerre alors que nous vivons en paix".
"C'est inquiétant et totalement inacceptable", a réagi le chef de la commission parlementaire en charge de la police, François Beukman, élu du Congrès national africain (ANC) au pouvoir.
Lire aussi : L'Afrique du Sud replonge dans la récessionLe nombre des meurtres "a augmenté au cours des six dernières années", a reconnu devant le Parlement le responsable policier en charge des études et de la statistique, Norman Sekhukhune.
La police sud-africaine est régulièrement mise en cause pour son incapacité à réduire la criminalité.
Son chef Khehla Sitole a répondu mardi aux députés qu'il estimait à 62.000 le nombre de policiers supplémentaires nécessaires pour accomplir correctement sa mission.
Avec AFP