Un porte-parole du bureau du procureur général Zinabu Tunu a déclaré que les procédures judiciaires avaient été abandonnées contre 63 personnes et qu'elles seraient libérées plus tard cette semaine "pour le bien de la nation".
"Le gouvernement éthiopien espère élargir l'espace politique et démocratique du pays avec la libération" de ces personnes, a-t-il affirmé.
Lire aussi : Un attentat fait 29 blessés à environ 100 km d'Addis AbebaParmi ceux qui seront libérés, se trouvent des cadres du National Movement of Amhara (NAMA), un groupe soupçonné d'avoir mené des attaques l'année dernière que le gouvernement a considéré comme une tentative de coup d'état régional dans ce vaste pays fédéraliste aux multiples ethnies.
Des centaines de personnes avaient été arrêtées à la suite de violences en juin 2019 dans le nord de l'Éthiopie, qui s'étaient soldées par la mort de hauts fonctionnaires et avaient mis sous pression le gouvernement central confronté à ces tensions régionales.
Lire aussi : L'Ethiopien Abiy Ahmed reçoit le Nobel de la paixLe président du NAMA, Belete Molla, s'est félicité mardi de leur prochaine libération et a déclaré à l'AFP que leur détention a été "motivé pour des raisons politiques afin d'affaiblir le nationalisme Amhara".
Parmi les autres prisonniers qui doivent être libérés figurent des militants appartenant à la communauté Sidama qui, en novembre, avaient annoncé vouloir créer leur propre Etat régional.
Lire aussi : Ethiopie: les Sidama attendent les résultats du référendum d'autodéterminationLes violences communautaires se sont poursuivis depuis l'arrivée au pouvoir en 2018 du Premier ministre Abiy Ahmed qui a desserré le contrôle sur les régions par le pouvoir central, jusque-là très autoritaire et coercitif.