FAO: le commerce mondial du poisson, en plein essor

Le commerce mondial du poisson est en plein essor et génère plus de richesses que jamais, note la FAO cette semaine. Mais les pays doivent aider les pêcheurs artisanaux et les pisciculteurs à mieux profiter de ce commerce, ajoute l’agence onusienne.

Your browser doesn’t support HTML5

Ecoutez Nicole Franz de la FAO



La production halieutique mondiale, qu’il s’agisse des pêches de capture ou de l'aquaculture, devrait établir un nouveau record en 2013. On s’attend à ce qu’elle atteigne 160 millions de tonnes, contre 157 millions de tonnes l'année précédente, selon des données préliminaires publiées par la FAO.

Les pays en développement continuent de jouer un rôle majeur dans l'approvisionnement des marchés mondiaux, pesant pour 61 pour cent de toutes les exportations de poissons en 2012.

Selon Nicole Franz, spécialiste des pêches à la FAO, la pêche de capture connait un moment difficile, du fait de l’épuisement des ressources halieutiques. La production stagne, a-t-elle précisé, alors que l’aquaculture est en plein essor.

Néanmoins, « Il n’est pas vrai que l’aquaculture est capable de remplacer totalement la pêche de capture », a fait valoir l’experte de la FAO. D'autant que des espèces sauvages sont nécessaires pour nourrir certaines espèces cultivées, notamment le saumon.

Toujours selon Mme Franz, l’amélioration de l’aquaculture a permis de mitiger les dégâts environnementaux, qui la faisaient vivement critiquer initialement. « On a fait des progrès. Il y a un processus de prise de conscience des impacts de l’aquaculture » a-t-elle dit. La FAO et d’autres organisations sont en train de travailler sur des directives pour promouvoir un comportement de l’industrie plus compatible et respectueux de l’environnement.

Par ailleurs, a fait valoir la spécialiste des pêches, si le commerce des ressources halieutiques connait un essor sans précédent, les pêcheurs artisanaux et les petits éleveurs n'en bénéficient pas suffisamment. Il est impératif de mieux les intégrer dans la chaine de distribution, pour qu'ils profitent davantage de leur labeur, a souligné Mme Franz.