RDC

Une attaque des rebelles ADF fait 14 morts parmi les civils à Beni

ARCHIVES - Des personnes déplacées fuient le lieu d'une attaque qui aurait été perpétrée par le groupe rebelle des ADF dans le village de Halungupa près de Beni, Nord-Kivu, en RDC, le 18 février 2020.

Quatorze civils ont été tués samedi dans deux attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) dans l'est de la République démocratique du Congo où des opérations des armées congolaise et ougandaise peinent à imposer la paix, a-t-on appris dimanche des sources locales.

"Les ADF ont attaqué la localité Mamove samedi matin. Le bilan est de neuf civils tués : 6 femmes et 3 hommes, deux autres personnes sont blessées et deux maisons sont incendiées", a déclaré Kinos Katuo, président de la société civile de cette localité.

"Nous avons alerté l'armée, mais jusqu'à présent, aucune offensive n'a été lancée, laissant la latitude à l'ennemi à se balader partout pour piller et tuer", a-t-il ajouté.

La nuit tombée samedi, "nous avons perdu cinq civils, des hommes, tués par des ADF, dans l'attaque de (la localité) de Kisima-centre sur la route Beni-Kasindi", qui conduit à la frontière avec l'Ouganda, a déclaré Meleki Mulala de l'organisation "Nouvelle société civile congolaise" dans le secteur de Rwenzori (Nord-Kivu, est).

Les armées congolaise et ougandaise devaient sécuriser l'axe Beni-Kasindi où se déroulent des travaux de construction de cette route par une entreprise ougandaise dans le cadre des accords signés par les deux pays.

Depuis fin novembre les deux armées ont lancé des opérations conjointes pour neutraliser les ADF, sans y parvenir.

"Les militaires UPDF (Uganda Peoples' Defence Forces) ne sécurisent que les lieux où les engins sont entreposés à 5 kilomètres de Kasindi", a déclaré à l'AFP Ricardo Rupande, président du réseau des organisations de la société civile du secteur de Rwenzori.

L'armée a invité la population à "faire confiance" parce que bientôt, "l'ennemi ADF sera mis hors d'état de nuire", a déclaré à l'AFP le colonel Charles Omeanga, administrateur militaire du territoire de Beni.

Présenté par l'organisation Etat islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe ADF est accusé d'être responsable de massacres de milliers de civils en RDC et d'avoir commis des attentats jihadistes en Ouganda.