RDC

Elections en RDC : premier meeting sous la pluie et faux départ

Affiches de campagne pour le chef de l'opposition en RDC, Felix Tshisekedi (UDF), et Vital Kamerhe du parti UNC, le 23 novembre 2018.

A trois semaines du scrutin, les trois principaux candidats à l'élection présidentielle cruciale prévue pour le 23 décembre en République démocratique du Congo mènent une campagne souvent semée d'embûches, avec de nombreux faux départs pour l'un des deux représentants de l'opposition.

Dimanche, le "ticket" d'opposants Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe a lancé sa campagne à Kinshasa sous une pluie incessante, devant quelques centaines de sympathisants dans le quartier populaire du Camp Luka à Kinshasa.

Le candidat Félix Tshisekedi a montré du doigt les routes détrempées pour dénoncer le bilan du chef de l'Etat sortant Joseph Kabila : "C'était très difficile pour nous d'arriver ici. Ils n'ont rien fait, la population du Camp Luka est abandonnée. Nous regrettons les conditions de vie des habitants d’ici", a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le site internet d'information actualité.cd.

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MM. Tshisekedi et Kamerhe doivent partir mardi à la conquête de l'Est à Goma, dans le Nord-Kivu, dans cette campagne où bien des rendez-vous peuvent toujours être annulés ou reportés à la dernière minute.

C'est le cas pour l'autre candidat de l'opposition, Martin Fayulu, qui a finalement reporté à mercredi le lancement de sa campagne dans la ville de Beni, également dans le Nord-Kivu, où il voulait initialement arriver dimanche.

M. Fayulu tient à mettre l'accent sur les questions de sécurité à Beni, cible des attaques du groupe armé ADF et d'une épidémie d'Ebola.

Il a accusé cette semaine le gouvernement de l'empêcher de faire campagne en retardant la réponse à sa demande d'utilisation d'un avion privé.

Le candidat de la majorité Emmanuel Ramazani Shadary a pour sa part fait campagne toute la semaine dans l'ex-Katanga minier (sud-est).

"Au cours de notre mandat, un agent de l’Etat qui se livre à la corruption sera jeté dans la prison", a-t-il promis vendredi à Kalemie, la capitale du Tanganyika (sud-est), dans des propos rapportés par le site internet de la radio Okapi.

Au total 21 candidats ont été retenus pour la succession du président Kabila, au pouvoir depuis janvier 2001.

Deux d'entre eux se sont désistés respectivement en faveur de M. Tshisekedi (Vital Kamerhe) et de M. Fayulu (Freddy Matungulu).