Egypte : la grogne gagne le secteur social

Egypte : la grogne gagne le secteur social

Des milliers de fonctionnaires ont manifesté lundi au Caire.

Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes s’en prend à la grève des fonctionnaires. A la télévision d’Etat, un porte parole de l’armée a exigé la fin du mouvement afin de permettre un retour à la normale dans le pays.

Les employés de la Fonction publique sont entrés en grève pour obtenir de meilleurs salaires. Ils étaient des milliers à manifester, lundi, au Caire. Des centaines d’entre eux se sont rassemblés sur la place Tahrir. Des policiers se sont joints à la grève.

Par ailleurs, les employés du secteur bancaire, également en arrêt de travail, ont forcé les autorités à décréter une journée chômée ce lundi. Les fonctionnaires leur ont emboité le pas : ils ne travailleront pas mardi.

Sur le plan politique, Wael Ghonim, militant pour la démocratie et directeur de Google en Egypte, a annoncé que les leaders militaires lui ont promis qu’un referendum serait organisé dans deux mois pour réviser la constitution.

Sur leur site internet, Wael Ghonim et le bloggeur Amr Salama disent avoir obtenu cet engagement dans des discussions avec le Conseil suprême des forces armées, qui a pris le pouvoir après la démission du président Hosni Moubarak, vendredi dernier. Ils qualifient d’encourageante la rencontre de dimanche.

Wael Ghonim et d’autres cyber militants ont joué un rôle essentiel dans l’organisation de la vague de protestations qui a deferlé sur le pays durant 18 jours et qui a entrainé la démission du président Moubarak après 30 ans au pouvoir.

Ces militants affirment que le Conseil militaire leur a annoncé qu’un comite récemment désigné achèvera de rédiger les amendements constitutionnels dans dix jours. Ils seront ensuite soumis à l’approbation du peuple dans un referendum dans deux mois. Mais pour l’heure, les militaires n’ont pas confirmé ce calendrier.