Donald Trump laisse entendre des nominations "bientôt"

Donald Trump (alors candidat à la présidenitielle) lors d'une table ronde sur la sécurité nationale, Trump Tower, New York, le 17 août 2016.

De retour dimanche soir vers son appartement new-yorkais au sommet de la tour Trump, après un week-end de consultations dans l'un de ses clubs de golf, le président élu américain Donald Trump a laissé entendre que de nouvelles nominations étaient imminentes.

De nouveaux noms vont-ils être annoncés "bientôt", au sein du futur gouvernement américain chargé d'assumer le pouvoir à partir du 20 janvier ? "Plutôt vrai", a répondu M. Trump, interrogé avant de dîner dans son club de golf de Bedminster, dans le New-Jersey, en précisant qu'il avait déjà "passé un ou deux accords" avec certains candidats.

Aucun indice par contre sur le délai avant ces nouvelles annonces de la part du président élu républicain, qui s'est félicité de n'avoir eu "que des bons rendez-vous" dimanche, avec des "gens très bien".

A ce jour, M. Trump a nommé une poignée d'hommes contestés par les démocrates et les associations de défense des droits civiques, notamment à la Justice, avec Jeff Sessions ou à la CIA, Mike Pompeo, mais il a aussi pris soin d'ouvrir le cercle de ses consultations, recevant des républicains modérés, des anciens ennemis, des personnalités de la société civile et des entrepreneurs.

Trump soutient 'l'enragé'

Dimanche matin, c'est le général à la retraite James Mattis, vétéran des guerres d'Irak et d'Afghanistan, qui a été l'objet de compliments du prochain président des Etats-Unis, après avoir été reçu à Bedminster samedi. "Un vrai général parmi les généraux!", "un possible secrétaire à la Défense", a déclaré M. Trump sur Twitter, au sujet de "+l'enragé+", âgé de 66 ans.

Le général à la retraite Jack Keane a indiqué à la radio NPR s'être vu proposer le poste de secrétaire à la Défense mais l'avoir refusé pour des raisons personnelles. Il a dit avoir recommandé James Mattis et David Petraeus, ancien général et chef de la CIA.

Samedi, le candidat républicain à la présidentielle de 2012, Mitt Romney, a également fait le déplacement à Bedminster. Le vice-président élu Mike Pence a confirmé que l'ancien contempteur de Donald Trump était un potentiel futur chef de la diplomatie.

Après un début de journée à l'église, Donald Trump a enchaîné une série de 12 rendez-vous dimanche, avec notamment le gouverneur du New Jersey Chris Christie, marginalisé au sein de l'équipe de transition, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, prétendant au département d'Etat, ainsi que Kris Kobach, virulent élu anti-immigration du Kansas.

Parmi les autres rendez-vous, à signaler aussi Wilbur Ross, possible secrétaire au Commerce, l'investisseur David McCormick, ou encore le promoteur immobilier Jonathan Gray.

En attendant de nouvelles annonces, l'entourage de Donald Trump s'est lui efforcé de défendre certaines des nominations déjà annoncées, comme celle de Michael Flynn, au poste de conseiller à la sécurité nationale, qui a écrit en février sur Twitter que "la peur des musulmans est rationnelle".

'Pas drôle du tout'

"Il y a à l'évidence des aspects de cette religion qui sont problématiques", a affirmé Reince Priebus, président du parti républicain et futur secrétaire général de la Maison Blanche, sur ABC.

Le bras droit de Donald Trump a également dû défendre son patron après la révélation que le milliardaire avait rencontré cette semaine trois entrepreneurs immobiliers indiens avec qui l'organisation Trump travaille, soulevant la question de conflits d'intérêts entre les responsabilités du président républicain et ses affaires.

"Nous respecterons toutes les lois, et le directeur juridique de la Maison Blanche passera tout en revue", a assuré Reince Priebus.

Si le président Trump a réussi à dissiper l'atmosphère d'improvisation des premiers jours, il continue de semer le trouble par ses commentaires sur Twitter. Il s'en est notamment pris dimanche à l'émission satirique Saturday Night Live, où Alec Baldwin joue son personnage.

"L'émission est complètement biaisée", a-t-il dénoncé. "Pas drôle du tout. Temps d'antenne égal pour nous ?"

Depuis Lima, au Pérou, où il est de passage pour son dernier sommet des 21 pays d'Asie-Pacifique (Apec), le président Barack Obama a lui prévenu qu'il interviendrait "si certaines choses spécifiques" devaient "heurter les valeurs et idéaux fondamentaux" des Etats-Unis.

Avec AFP