Deux Guinéens tués par balle lors d'une journée de contestation

Photo d'archives d'une manifestation à Conakry.

Deux jeunes hommes ont été tués lundi par balle dans la banlieue de Conakry lors du premier jour d'une grève générale visant à s'opposer à la junte au pouvoir depuis 2021, a appris l'AFP de sources familiale et médicale.

"Ils ont tué notre fils, ils l'ont visé et tué d'une balle dans le cou", a déclaré à l'AFP Adama Keita, membre de la famille d'un jeune de 18 ans qui a été pris dans des affrontements avec des forces de sécurité. "J'ai vu le corps inerte de cet adolescent, j'ai eu des larmes aux yeux, et j'ai quitté immédiatement les lieux pour ne pas être associé à ce genre de crime", a confirmé à l'AFP un gendarme qui a requis l'anonymat.

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Un autre jeune est mort dans des circonstances similaires, a dit à l'AFP un médecin de l'hôpital Jean Paul II où il est décédé. Le site d'information Guineematin.com a pu joindre son père au téléphone, Aboubacar Touré, qui a confirmé le décès.

"Vers 12 heures, ils m’ont appelé lorsque j’étais au chantier pour me dire qu’ils (agents de sécurité) ont tiré sur mon enfant. En revenant à la maison, mon petit frère m’a rappelé pour dire qu’il est décédé", a-t-il dit. "Quand Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir, il a dit que la justice sera la boussole qui va orienter tous les Guinéens. Aujourd’hui, il est en train de faire pire que l’autre (Alpha Condé), pire que l’autre même, pire que l’autre encore", a déclaré son père, cité par le média en ligne.

La première journée de grève générale a été très suivie en Guinée. La capitale Conakry a été paralysée toute la journée. Les commerces, écoles, banques étaient fermés, les rues étaient désertes. Des heurts ont éclaté sporadiquement dans certains quartiers de la banlieue de la capitale.