Des patrons de biotechs critiquent le décret Trump sur l'immigration

Le PDG Jeremy Levin est l'un des signataires de la lettre, est en réunion avec d'autres leaders biotechs à Tel Aviv, en Israël, le 2 janvier 2012.

Plus de 150 patrons et fondateurs d'entreprises de biotechnologie américaines se disent "profondément inquiets" de l'impact qu'aura sur leur secteur le décret pris fin janvier par Donald Trump.

Dans une lettre ouverte publiée par la revue Nature Biotechnology, les décisions du gouvernement, "mal conçues et mal appliquées", menacent la position de leader des Etats-Unis en matière de biotechnologie.

Cette position occupée par le pays "depuis des décennies" ne s'explique "pas seulement par la capacité des Etats-Unis à financer la découverte de nouveaux médicaments", mais aussi "parce que, plus que tout autre pays, les Etats-Unis sont synonymes d'opportunités indépendamment des frontières, du genre, de la race, de l'orientation sexuelle ou des opinions politiques", expliquent ces dirigeants.

"C'est ce qui a permis à notre secteur d'attirer les meilleurs talents où qu'ils se trouvent", ajoutent les signataires, parmi lesquels se trouvent Jeremy Levin, patron d'origine sud-africaine d'Ovid Therapeutics et ancien PDG de Teva Pharmaceutical, Steven Holtzman, patron de Decibel Therapeutics, et Bassil Dahiyat, PDG co-fondateur de Xencor.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a signé le 27 janvier un décret suspendant l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen).

Beaucoup de leurs salariés interprètent cette décision du nouveau président comme un signe que les Etats-Unis sont désormais hostiles à tous les immigrants, et pas seulement ceux en provenance des sept pays visés par le décret, affirment-ils.

Innovation et liberté sont "inextricablement liées", estiment-ils encore, soulignant que les Etats-Unis risquent de perdre des années d'investissement dans les biotechs si ces mesures ne sont pas annulées.

Avec AFP