Des opposantes appellent à une marche "sans homme" mercredi en Guinée

Une rue de Conakry, Guinée, 17 janvier 2018 (VOA/Zacharia Camara)

Les femmes du principal parti d'opposition ont appelé les hommes à "ne pas sortir" de chez eux mercredi, pendant qu'elles organiseront une "marche blanche" pour que cessent les violences policières.

"La première condition que l'on demande aux hommes: que personne ne sorte ce jour-là", a déclaré la députée Mariama Tata Bah lors d'un congrès de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

La Guinée est confrontée depuis le début du mois à des manifestations qui ont fait une douzaine de morts, dont certains tombés sous les balles des forces de l'ordre.

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Ces manifestations sont liées aux élections locales du 4 février, dont les résultats sont contestés par l'UFDG, à un conflit dans l'enseignement qui dure depuis trois semaines, et à un appel à la grève générale qui avait fait de Conakry une "ville morte" le 26 février. Un jeune homme, tué ce jour-là, par des gendarmes selon l'opposition, doit être enterré lundi.

La députée a insisté: il ne doit y avoir "aucun homme dehors". Ni militants, ni gendarme, ni policier ou militaire. "Si c'est pour notre sécurité, nous allons l'assurer nous-mêmes", a-t-elle dit.

Quant aux femmes, elles sont invitées à porter des "tenues de couleur blanche, accompagnées de foulards rouges".

"Il faut que ce gouvernement d'Alpha Condé arrête, il faut que les forces de sécurité cessent, puisque tous ceux qui sont devant eux, ce sont leurs frères, leurs sœurs", a ajouté l'opposante.

Avec AFP