"Ils ont été libérés", a dit à l'AFP le maire de la ville, Timothée Mwissa Kyesse, sans autre précision. "Ils ont trouvé que nous n'avions commis aucune infraction", a ajouté Ghislain Muhiwa, porte-parole de Lucha, mouvement qui demande le départ du président Kabila et des élections libre.
"Au total 27 personnes ont été arrêtées", avait indiqué ce porte-parole plus tôt dans la journée.
Parmi les militants interpellés figuraient deux leaders, selon lui: Fred Bauma, arrêté entre mars 2015 et août 2016, et Rebecca Kavugho, récompensée en mars 2017 parmi treize autres femmes par le département d'Etat américain.
"Ces jeunes gens étaient en train de troubler l'ordre public. Ils seront auditionnés puis déférés devant la justice", avait déclaré à l'AFP un commandant de police sous couvert d'anonymat.
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#RDC: les militants de la @luchaRDC manifestent devant la poste à Goma, malgré l%27interdiction de l%27hôtel de ville. Ils dénoncent la montée en puissance de l%27insécurité à l%27est du pays. C%27est à l%27occasion de 6 ans d%27existence de leur mouvement. La police s%27apprête à les disperser pic.twitter.com/RVSk1oVpo5
— Jonathan Kombi (@JonathanVbr) 1 May 2018
"Nous avons interdit toute sorte de manifestation dans la ville", avait indiqué à l'AFP le maire de Goma.
Le maire - désigné par ordonnance présidentielle, et non élu - a rappelé que Goma était endeuillée par une fusillade dans un quartier périphérique dimanche soir.
Sept personnes ont été tuées et 18 blessées quand "un groupe d'hommes a tiré sur la population", selon le maire.
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(Vidéo) - Voilà la brutalité avec laquelle la police aux ordres du maire de #Goma nous a traités et arrêtés ce matin. Notre crime: avoir fait un sit-in silencieux pour dénoncer les massacres continues de Congolais à Beni, en Ituri, aux Kasaï... pour marquer nos 6 ans. #RDC pic.twitter.com/XLOP2B3El1
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) 1 May 2018
Lucha, qui fête ses six ans d'existence ce 1er mai, voulait dénoncer "les massacres de Congolais" dans cette province du Nord-Kivu hantée par les milices armées.
Un rassemblement de l'opposition a été autorisé mardi dernier dans la capitale, Kinshasa, pour la première fois depuis septembre 2016.
Appelez ou envoyez des SMS au maire de Goma, M. Muissankese Timothée, pour exiger qu’il libère immédiatement tous nos camarades arrêtés arbitrairement à Goma ce matin. +243 997 253 410. +243 998 141 222. Manifester pacifiquement n’est pas un crime ! #FreeLucha pic.twitter.com/qvNJzxxVUt
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) 1 May 2018
Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 pour le départ du président Joseph Kabila, toujours au pouvoir alors que son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.