Cinq ex-rebelles présumés du M23 en provenance d'Ouganda arrêtés par l'armée en RDC

Des soldats de l'armée congolaise prennent position à Kanyarucinya, à environ 12 km de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 16 juillet 2013.

L'armée congolaise a annoncé avoir arrêté en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, cinq présumés ex-rebelles du mouvement M23 en provenance de l'Ouganda où ils sont cantonnés après avoir été défaits en 2013.

"L'armée a mis la main sur cinq personnes présumées membres de l'ex-mouvement rebelle du M23 qui ont traversé la frontière à partir de l'Ouganda", a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée en Ituri, une région secouée par des violences qui ont fait au moins 115 morts depuis début février selon un décompte de l'AFP (200 d'après l'ONG Médecins sans frontières).

Les personnes interpellées se trouvaient dans une voiture qui circulait de nuit dimanche et "sont en train d'être interrogées" par les autorités militaires, a ajouté l'officier.

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Le 26 mars, le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) avait indiqué avoir recueilli des témoignages faisant état de la traversée de la frontière ougandaise par "plus de cinq personnes armées en tenue civile" vers la RDC.

En février, la société civile avait alerté sur des mouvements suspects d'hommes en armes en provenance de l'Ouganda voisin, craignant la création d'une nouvelle rébellion.

Le Mouvement du 23 mars (M23) est le dernier avatar de la rébellion à dominante tutsi soutenue par le Rwanda et l'Ouganda en RDC.

Il avait été vaincu par l'armée congolaise appuyée par les Casques bleus de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) en 2013, après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu (est) et la prise de la ville de Goma fin 2012.

Plusieurs centaines de ses combattants avaient alors trouvé refuge en Ouganda et au Rwanda.

Riche en or, la province de l'Ituri, frontalière de l'Ouganda, a été secouée depuis février par plusieurs tueries qui ont entraîné le déplacement de 300.000 personnes, d'après l'estimation Médecins sans frontières (MSF) en date de fin mars 2018.

Ces tueries ont réveillé la méfiance entre la communauté Hema et la communauté Lendu, qui s'étaient affrontées entre 1999 et 2003.

L'armée a invité la population à partager avec elle en primeur des informations liées aux mouvements de ces présumés rebelles du M23 "au lieu de les publier sur les réseaux sociaux ou les médias", a insisté le lieutenant Ngongo.

Avec AFP