Des arrestations liées à l'attaque de l'Ecole de police en Côte d'Ivoire

Le bataillon d'infanterie à Abidjan, Côte d'Ivoire, 6 août 2012.

Deux sergents servant et un militaire servant dans deux bataillons blindés différents ont été arrêtés, ainsi que deux civils, selon le chef de la police Youssouf Kouyate.

Cinq hommes dont trois militaires ont été arrêtés dans le cadre de l'attaque de l'Ecole de police d'Abidjan, perpétrée la semaine dernière, deux jours avant l'ouverture des jeux de la Francophonie en Côte d'Ivoire, a annoncé la police mardi.

Les centaines de coups de feu tirés en plein centre de la métropole ivoirienne puis dans un quartier populaire avaient suscité des interrogations sur la sécurité des jeux auxquels participent 3.600 athlètes et artistes de 43 pays.

Deux sergents servant dans un bataillon blindé des CCDO, force mixte police-gendarmerie armée, et un militaire servant dans un bataillon blindé d'un camp militaire d'Abidjan ont été arrêtés, ainsi que deux civils, a précisé le chef de la police Youssouf Kouyate lors d'une conférence de presse au ministère de la Défense à Abidjan.

Le ministre de l'Intérieur Sidiki Diakité a refusé de dévoiler la date, le lieu et les circonstances des arrestations mais a indiqué que les images vidéo récupérées à l'Ecole de police avaient aidé l'enquête de manière déterminante.

Un membre des forces de sécurité avait été tué et un autre blessé dans les fusillades, a confirmé le ministre.

"Toutes les armes et les munitions" dérobées par les assaillants à l'Ecole de police ont été récupérées, a assuré le ministre.

Près de 10.000 militaires, gendarmes et policiers sont mobilisés pour la sécurité des jeux de la Francophonie, qui se déroulent jusqu'au 30 juillet.

Il s'agit du premier grand événement international organisé par la Côte d'Ivoire depuis son retour à la paix civile en 2011, après une décennie de troubles politico-militaires.

La première puissance économique francophone d'Afrique de l'Ouest espère faire de ces jeux une vitrine de son attractivité retrouvée. Mais de l'avis général, les tensions issues de la décennie de troubles sont loin d'être apaisées.

Avec AFP