Burkina Faso : la grogne des militaires se poursuit

Une rue de Ouagadougou après le passage de soldats mécontents

Des soldats mécontents ont tiré en l’air ce week-end à Pô pillant des magasins et volant des véhicules Au moins deux personnes ont été blessées lors de ces incidents près de la frontière avec le Ghana, à 140 kilomètres de Ouagadougou la capitale.

Les commerçants affectés sont, à leur tour, sortis pour exprimer leur colère. Ils ont mis le feu samedi au siège du parti au pouvoir, dans la capitale, s’insurgeant contre le gouvernement pour n’avoir pas empêché les soldats de piller leurs magasins. Certains veulent que leurs pertes soient compensées par l’Etat.

Le ministère de la Défense a annoncé un couvre-feu jusqu’à dimanche matin dans l’espoir de calmer les esprits.

Les troubles ont commencé dans la nuit de jeudi dernier, lorsque des soldats du régiment de la sécurité présidentielle ont tiré des coups de feu en l’air pour protester contre le non versement de leurs primes de logement et de nourriture. Le mouvement s’est propagé à trois casernes du pays.

En réponse, le président Blaise Compaoré a dissous le gouvernement, démis de ses fonctions le chef de la sécurité présidentielle et nommé un nouveau chef d’état-major de l’armée.

Le Burkina Faso a connu diverses manifestations depuis le début de l’année. Le mois dernier, des soldats ont tiré en l’air pour protester contre la condamnation de cinq soldats accusés d’avoir brutalisé un civil.