Burkina Faso : Un leader de l’opposition burkinabè suggère la société civile aux commandes

Le lieutenant-colonel Isaac Zida de Burkina Faso (G) accueille le président nigérian Goodluck Jonathan (C) à côté de l'ambassadeur français Gilles Thibault (D) à leur arrivée à l'aéroport de Ouagadougou, le 5 nov 2014.

La société civile aux commandes de la transition après Blaise Compaoré est la recette que le président du Mouvement du peuple pour le progrè, Roch Marc Christian Kaboré a suggéré aux trois chefs d’état africains qui facilitent les discussions sur la transition au Burkina Faso.

Il l’a révélé à la presse après des discussions qu’il a eues avec les presidents Macky Sall du Senegal, Goodluck Jonathan du Nigeria et John Dramani Mahama du Ghana arrivés mercredi à Ouagadougou pour une médiation.

Kaboré rappelle que l’opposition et la societe civile sont d’accord que le pouvoir soit « civil », a affirmé Roch Marc Christian Kaboré.

« On doit trouver quelqu'un qui n'a pas des engagements politiques affichés, pour ne pas créer un aspect biaisé sur les questions de transition", a-t-il martélé en définissant le terme « civil ».

Les présidents John Dramani Mahama, Macky Sall et Goodluck Jonathan sont dans la capitale burkinabè pour rencontrer les acteurs de la crise politique, afin de faciliter une transition démocratique, après la chute du président Compaoré le 31 octobre.

Les trois chefs d'Etat - M. Mahama étant également le président en exercice de la Cédéao, l'organisation régionale de l'Afrique de l'ouest - avaient discuté précédemment avec le lieutenant-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du pays désigné par l'armée.

Les trois médiateurs ont également des discussions avec les acteurs locaux.

Des pressions sont encore faite sur le lieutenant–colonel Isaac Zida qui a pris le pouvoir à la chute de Blaise Compaoré pour laisser le pouvoir aux civiles. Zida été désigné par de hauts gradés de l’armée laissant entrevoir des dissensions au sein dont le chef d’état était le premier à s’auto-proclaer le président de la transition.

Zida consulte présentement les forces vives. Un leader syndical a révélé Zida lui aurait confié que la transition avec les civiles devrait se faire dans quinze jours, délai qui correspond à l'ultimatum de l'Union africaine. Cette instance africaine a brandi lundi la menace de sanctions.