Burkina Faso : deuil national pour les victimes du crash du vol AH 5017 d'Air Algérie

Une partie de l'avion de Malaysie Ailines, vol 17, qui s'est écrasé près du viallge de Hrabove, Donetsk region, dans l'Est de l'Ukraine.

Des milliers de personnes ont assisté mercredi à Ouagadougou aux obsèques nationales organisées par le Burkina Faso pour les victimes burkinabè du crash du vol AH 5017 d'Air Algérie, survenu le 24 juillet au Mali.

Le Premier ministre Isaac Zida ainsi que d’autres membres du gouvernement, étaient présents à l'hommage officiel qui s'est tenu mercredi matin dans un centre culturel du sud-est de la capitale.

"Je n'ai pas véritablement de mot pour exprimer la douleur de toute la nation face à ce drame", a déclaré M. Zida, qui a tenu à témoigner de la "solidarité" du peuple burkinabè "aux membres des familles des victimes".

"Notre deuil commence ce matin", a lancé le président de l'Association des victimes burkinabè du vol d'Air Algérie, Me Halidou Ouédraogo.

"Perdre un être c'est très difficile. Mais quand (...) on a les corps pour faire la cérémonie comme c'est le cas aujourd'hui, cela soulage énormément", a poursuivi Me Ouédraogo, dont la fille a péri dans le vol.

Dix-sept cercueils, recouverts du drapeau vert, rouge et jaune du Burkina Faso, et une urne ont été transportés mardi à Ouagadougou en provenance de France, où les restes des 116 victimes de la catastrophe ont été identifiés.

Après les cérémonies religieuses et les honneurs militaires, quatorze d'entre eux ont été emmenés mercredi sur un porte-char de l'armée au cimetière de Goughin, à l'ouest de Ouagadougou, où ils ont été inhumés dans l'intimité et selon les rites de chaque famille.

Trois cercueils ont été transportés dans des villages hors de la capitale pour y être inhumés.

Le vol AH 5017 d'Air Algérie, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'est écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage avec à son bord 116 passagers et membres d'équipage, qui ont tous péri.

Vingt-huit burkinabè sont morts dans l'accident, ainsi que 54 ressortissants français. Les autres victimes venaient du Liban, d'Algérie, d'Espagne, du Canada, d'Allemagne et du Luxembourg.

Pendant une semaine, des experts internationaux avaient ratissé le site du crash pour collecter notamment les restes humains à des fins d'identification.

Cette opération, faite en France, s'est achevée récemment, ce qui a permis leur restitution aux familles.