Alerte maximale au Burkina après l’attaque d’un commissariat de police

Un soldat garde les abords de l'hôtel Splendide à Ouagadougou, le 16 janvier 2016.

Le gouvernement burkinabè a relevé le niveau d’alerte et demandé à ses citoyens de dénoncer tout comportement suspicieux après l’attaque d’un commissariat de police dans le district de Koutoukou, dans la province du Soum, à 40 km de la frontière avec le Mali.

Les trois assaillants arrivés en voiture ont ouvert le feu et blessé par balle deux policiers dont l’un est dans un état critique. Le matériel qui se trouvait à l’intérieur du poste de police a été saccagé et un hangar à moto a été incendié selon Simon Compaoré, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure.

Un communiqué de Simon Compaoré, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure sur l'attaque du commissariat de police

Selon les autorités du Burkina, les armes utilisées et le mode opératoire des assaillents laissent fortement présager qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Aucun autre détail n'est donné sur les assaillants.

"Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure appelle tous les citoyens à garder leur calme et à collaborer avec les services de sécurité pour dénoncer tout comportement suspect", précise le texte dont VOA Afrique a reçu une copie.

"Tous les services de sécurité ont été invités à relever le niveau de vigilance à son plus haut niveau", poursuit-il.

Cette attaque contre un poste de police est intervenue après une autre perpétrée le 10 mai dernier par un groupe de quatre individus armés d’armes de guerre, se déplaçant sur deux motos et qui avaient attaqué le commissariat de police de Loropeni dans le sud-ouest. Aucun policier n’y avait été blessé.