Bolivie: vacance du pouvoir après des démissions en cascade

Evo Morales est contesté depuis le 20 octobre, date de l'élection présidentielle.

La Bolivie faisait face dimanche soir à une vacance du pouvoir après la démission du président Evo Morales et de tous les autres hauts responsables politiques qui auraient dû assurer l'intérim à la tête du pays.

La Constitution bolivienne stipule que l'intérim revient, en cas d'empêchement du président, au vice-président (Alvaro Garcia Linera), puis au président du Sénat (Adriana Salvatierra), et, enfin, à celui de la Chambre des députés (Victor Borda).

Or, tous ont démissionné avec Evo Morales, entraînant une vacance du pouvoir.

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Selon le constitutionnaliste Williams Bascopé, proche de l'opposition, le Parlement doit désigner au plus vite les présidents des deux chambres.

"Etant donné qu'il n'y a pas de président des sénateurs et des députés, les parlementaires doivent s'autoconvoquer et élire leurs présidents", a-t-il déclaré aux médias dimanche.

L'intérim à la présidence pourrait être occupé par un sénateur désigné au terme d'un accord entre les partis politiques et les groupes civils à l'origine des manifestations, estime-t-il.

Une fois au pouvoir, il devra désigner un gouvernement de consensus par intérim et appeler à des élections le plus rapidement possible.

Avec AFP