Ebola: Ban Ki-moon dénonce les restrictions inutiles contre les travailleurs de la santé

Ceux qui soignent les victimes de l'Ebola « sont des gens exceptionnels, qui donnent d'eux-mêmes pour venir en aide à l'humanité ... au péril de leur propre vie », a souligné Ban Ki-moon

Lors d'une conférence à Vienne, Ban Ki-Moon a fait référence à une « mise en quarantaine des travailleurs de la santé ... qui n’est pas fondée sur la science ».

Le secrétaire général des Nations Unies (ONU) a mis en garde lundi contre « les restrictions supplémentaires » inutiles imposées aux travailleurs de la santé qui rentrent dans leur pays après avoir traité les patients atteints de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Lors d'une conférence de l'ONU à Vienne lundi, Ban Ki-Moon a fait référence à une « mise en quarantaine des travailleurs de la santé ... qui n’est pas fondée sur la science et les preuves médicales », et revient en fait à une mesure discriminatoire à leur égard. « Ce sont des gens exceptionnels, qui donnent d'eux-mêmes pour venir en aide à l'humanité ... au péril de leur propre vie», a rappelé M. Ban.

« La meilleure façon d'arrêter ce virus est de l'arrêter à sa source, plutôt que de limiter ou de restreindre la circulation des personnes ou le commerce », a-t-il poursuivi.

Le Canada et l'Australie ont interdit l'entrée de personnes en provenance du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée, où la maladie s’est propagée. Certains hommes politiques américains ont appelé l’administration Obama à prendre des mesures similaires, ce qu’elle a refusé de faire pour l’instant.

Par ailleurs, dans l'État du Maine, aux Etats-Unis, une infirmière qui avait soigné des malades d'Ebola en Sierra Leone a obtenu une ordonnance d’un tribunal afin de ne pas être maintenue en quarantaine.

Entre-temps, on déplore la mort d’un autre médecin en Sierra Leone, victime du virus à Ebola. Il s’agit du cinquième médecin sierra-léonais à perdre la vie en raison de la fièvre hémorragique.

Au moins 5.000 personnes ont succombé à l’Ebola, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur plus de 13.000 cas recensés officiellement, principalement en Afrique de l'Ouest. Le vrai bilan ne sera peut-être jamais connu.