Cette visite coincide avec un sommet des chefs d'Etat du G5-Sahel auquel Mme Merkel devait assister dans l'après-midi, après une entrevue avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, nigérien Mahamadou Issoufou et tchadien Idriss Deby Itno étaient arrivés dans la mâtinée pour le sommet.
Lire aussi : Conférence à Bruxelles pour muscler le soutien au G5 SahelLe G5 Sahel ((Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) a été créé pour donner une réponse militaire conjointe et coordonnées aux attaques jihadistes récurrentes au Sahel, les groupes armés se jouant souvent des frontières.
Lancée formellement en juillet 2017, la force doit à terme comprendre 5.000 hommes mais elle se heurte depuis ses débuts à des problèmes de financement et de coordination même si elle se targue d'avoir déjà mené des opérations sur le terrain.
L'Union européenne est un des principaux soutiens de la force.
Mme Merkel devait passer la nuit à Ouagadougou où un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé. Elle devait rencontrer jeudi matin des étudiants à l'université de Ouagadougou avant de s'envoler vers le Niger.
#Merkel arrives in Burkina Faso for talks with Sahel G5 heads of government. Brings aid pledges worth some €50 M for Burkina Faso + Niger against backdrop of growing terrorist and militia violence. Germany has some 850 solders as part of UN stabilisation force MINUSMA in Mali pic.twitter.com/xbOTJaqrsH
— Michaela Kuefner (@MKuefner) 1 May 2019
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS).
D'abord concentrées dans le nord du pays, les attaques ont ensuite visé la capitale -touchée à trois reprises) et d'autres régions, notamment l'Est. Ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 360 morts, selon un décompte de l'AFP.
Les forces burkinabés se sont montrées incapables d'enrayer la spirale des violences.