A Athènes, Djorkaeff fait jouer des enfants réfugiés au foot

Youri Djorkaeff. après une victoire de l'équipe de France contre le Danemark, le 16 juillet 2017.

Pour "réapprendre à jouer" après l'exil et les violences, 200 réfugiés et migrants mineurs participent cet été à Athènes à des camps de football, à l'initiative de la Fondation de l'ancien international français Youri Djorkaeff.

Ces programmes, qui s'adressent à 85% à des mineurs non accompagnés, ont été présentés vendredi à l'ambassade de France à Athènes par leurs organisateurs, incluant l'Unicef, l'ONG grecque Organization Earth et la municipalité.

Venus de 19 pays différents, les participants, garçons et filles âgés de 12 à 17 ans, ont été recrutés dans des centres d'accueil. Jusqu'au 10 août, ils se verront offrir des entrainements de foot, assortis d'activités culturelles, dans deux stades de la capitale.

"Redonner le droit de jouer à ces enfants est un devoir", a souligné Youri Djorkaeff, 50 ans, champion du monde en 1998 et champion d'Europe en 2000. L'ancien joueur de Monaco et de l'Inter Milan a affirmé avoir été sensibilisé "au monde de réfugiés en Europe" par un reportage sur la "jungle" de Calais, en France.

"Je connais les valeurs de l'immigration et du sport", a insisté ce descendant d'Arméniens et Russes, rappelant que sa famille s'est intégrée en France après avoir dû fuir la Turquie et la Russie.

Il a indiqué avoir choisi d'agir en Grèce au vu de la prise en charge dans ce pays de quelque 60.000 exilés, amenés par le grand exode de 2015 et 2016.

Plus de 23.000 d'entre eux sont des mineurs, dont quelque 3.500 non accompagnés, "les plus vulnérables", a détaillé le coordinateur de l'Unicef en Grèce, Lucio Melandri.

"Nous voulons leur transmettre les valeurs du sport, solidarité, respect et esprit d'équipe, nous inspirer de leur courage, et leur redonner l'opportunité de redevenir des enfants", a-t-il souligné.

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L'initiative, mise en oeuvre par une équipe comptant de jeunes Afghans, Syriens, Guinéens et Grecs, se veut un "exemple" pour qu'à travers tout le pays, les autorités locales prennent le relais de l'intégration en incluant les réfugiés et migrants dans les activités destinées aux enfants, a-t-il expliqué.

Avec AFP