Gabon: Ali Bongo Ondimba se veut le candidat du changement

A l’approche du scrutin présidentiel de dimanche, le candidat Ali Bongo Ondimba se positionne comme celui qui pourra apporter le changement tant souhaité au Gabon. Dans une interview exclusive accordée à la Voix de l’Amérique, le fils de l’ancien président gabonais décédé le 8 juin 2009 a expliqué qu’il apporte une expérience de 30 ans, dont celle de ministre de la Défense. Ali Bongo Ondimba a également été ministre des Affaires étrangères et a siégé pendant sept ans à l’Assemblée nationale.

Le candidat Ali Bongo Ondimba affirme avoir activement milité pour l’ouverture démocratique au Gabon. Il ne considère nullement le fait d’être le fils d’Omar Bongo Ondimba comme un handicap, dans la mesure où, dit-il, son père s’était déjà acquitté de son devoir d’inventaire. « Dans un discours courageux », explique-t-il, le défunt président Bongo « a clairement indiqué ce qui avait marché et ce qui n’avait pas marché. » Du reste, fait-il observer, « ceux qui réclament un certain nombre de changements ont été associés à la gestion dans le passé. »

Candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir, Ali Bongo Ondimba se présente comme un homme possédant une solide connaissance des dossiers et de son pays. Le ministère de la Défense, dit-il, c’est un Etat en miniature. « Nous avons des spécialistes sur toutes les questions, et le mot d’ordre que j’avais était de mettre le ministère de la Défense au service du développement », explique-t-il.

En conclusion, le candidat du PDG affirme vouloir entreprendre un certain nombre de réformes pour amener le Gabon sur la voie de l’émergence. Parlant des concertations au niveau de l’opposition en vue d’une candidature unique, le fils Bongo estime qu’il s’agit de manœuvres de dernière minute, qui ne font que traduire le désarroi de ses adversaires. Il dit que son père lui a appris à être patient, à écouter beaucoup avant de réagir. « Il m’a appris à être tolérant », assure Ali Bongo Ondimba.

Vingt-trois candidats sont en lice pour succéder au président Omar Bongo Ondimba. Un collectif rassemblant les principaux candidats de l'opposition a demandé, en vain, le report de la présidentielle, arguant « d'inégalités et irrégularités trop flagrantes.»