Le droit constitutionnel sur l'île d'Anjouan

Le leader rebelle comorien, le colonel Mohamed Bacar, est détenu par les autorités françaises sur l’île de la Réunion. Ce chef rebelle y a été transféré après avoir fui à Mayotte, suite à son expulsion d’Anjouan par les forces du gouvernement central comorien, appuyées par des troupes de l’Union africaine.

Dans un communiqué, le porte-parole du département d’Etat américain, Sean McCormack, dit que les Etats-Unis félicitent l’Union africaine pour son soutien aux efforts du gouvernement de l’Union des Comores pour rétablir le droit constitutionnel sur l’île d’Anjouan.

En mai 2006, les citoyens des Comores ont élu Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à la tête de l’Union comorienne lors d’un scrutin qualifié de libre et équitable par les observateurs internationaux. Ces élections ont marqué le premier transfert pacifique du pouvoir dans l’archipel des Comores.

Mais l’ex-président d’Anjouan, Mohamed Bacar, a fait fi de la décision du gouvernement central de reporter le scrutin pour la présidence de l’île. Et il a organisé des élections illégales le 10 juin 2007. Puis il s’est auto-proclamé vainqueur du scrutin et a imposé un régime autoritaire à Anjouan.

Selon le tout dernier rapport du département d’Etat américain sur les droits fondamentaux, les forces fidèles à Mohamed Bacar arrêtaient et emprisonnaient ceux qui critiquaient leur chef et les empêchaient de se rassembler. Certaines personnes ne pouvaient pas accéder à l’île ou la quitter.

Ce mois-ci, les troupes du gouvernement comorien et des forces de l’Union africaine, comprenant des contingents tanzaniens, sénégalais et soudanais, ont repris le contrôle d’Anjouan. Mohamed Bacar et 22 autres insurgés ont fui vers l’île française de Mayotte. Ils ont alors été transférés par les autorités françaises à la Réunion où ils ont été inculpés, dit-on, de possession d’armes et d’immigration illégale.

L’appui de l’Union africaine au président démocratiquement élu des Comores est approprié et en temps opportun, a dit le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack. Il a ajouté : « Les Etats-Unis appuient le plan des Comores d’organiser, aussitôt que possible, de nouvelles élections à Anjouan. Et ils soutiendront l’intégration complète des Comores dans les échanges économiques et commerciaux de la communauté internationale. »