Google plaide au Congrès pour la libre circulation de l’information sur Internet

Google, le géant du moteur de recherche, exhorte le Congrès américain à promouvoir le l’ouverture d’Internet dans le cadre de la politique étrangère et commerciale des Etats-Unis.

La censure sur Internet n’empêche pas seulement la bonne marche des entreprises et l’investissement, mais porte également préjudice aux compagnies qui utilisent le Web pour effectuer leurs opérations sur le plan international, a déclaré Nicole Wong, la vice-présidente de Google, devant une commission sénatoriale sur la liberté et les lois informatiques.

L’ouverture d’Internet serait, selon Mme Wong, un formidable tremplin diplomatique pour Washington. La vice-présidente de Google estime que la libre circulation de l’information permettrait de promouvoir la politique étrangère américaine en matière d’assistance et d’engager d’autres pays sur la voie des droits humains.

« La censure s’immisce dans la règle du jeu entre compagnies et réduit les possibilités de choix des consommateurs. Cela n’affecte pas seulement les Etats Unis et les entreprises du Web, mais également les entreprises qui utilisent Internet pour atteindre leurs clients », a-t-elle dit.

Google a été l’un des premiers à se soucier des questions de cyber-sécurité et de liberté. En janvier, l’entreprise a annoncé son intention de se retirer de la Chine, après avoir été la cible de cyber-attaques, qu’elle a qualifié de hautement sophistiquées. Selon Google, les attaques - qui se sont produite en décembre et qui ont affectés d’autres entreprises - provenaient de la Chine. Google travaille à mettre un terme à la censure des résultats de recherche issus de la version chinoise, Google.cn.

La vice-présidente de la compagnie a, par ailleurs, déclaré, devant la commission sénatoriale sur les droits de l’homme et la loi, que la promotion de l’ouverture d’internet ne pouvait se faire sans collaboration. « Il n’y a pas une industrie ou entreprise en particulier qui soit capable de régler seule la question de la censure. L’action collective concertée est nécessaire pour promouvoir la liberté d’expression et réduire l’impact de la censure sur Internet », a-t-elle souligné.

Impliquer les compagnies high-tech dans la promotion de la liberté d’expression sur Internet n’a pas été chose facile. Depuis que le Global Network Initiative a été mis en place en 2008, le réseau a lutté pour attirer un plus grand nombre d’adhérents. Google, Yahoo, et Microsoft sont à ce jour ces seuls membres de l’industrie de haute technologie.

Le sénateur démocrate Dick Durbin de l’Illinois, qui préside la Commission sur les droits humains et la loi, a fait remarquer que plusieurs autres entreprises spécialisées dans la haute technologie avaient été invitées à l’audition, mais avaient décliné l’invitation.