Programme nucléaire iranien : le « oui, mais… » de Téhéran à l’AIEA

L’Iran a donné sa réponse initiale au plan onusien de faire enrichir son uranium à l’étranger. Celle-ci n’a pas été rendue publique, mais Téhéran semble avoir posé quelques conditions à ce plan.

Le représentant de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique – l’AIEA - dit que son pays a adopté une approche positive concernant les pourparlers sur l’enrichissement de l’uranium. Dans une interview diffusée par une chaîne de télévision iranienne, Ali Asghar Soltanieh semble toutefois minimiser la portée des discussions actuelles et laisse entendre que d’autres pourparlers sont nécessaires.

« Lors d’une telle réunion, qui est essentiellement une discussion technique entre l’Iran et AIEA, les préoccupations techniques et économiques doivent être prises en considération lorsqu’il s’agit des modalités de fourniture de combustible », a-t-il déclaré.

Ces allusions de Soltanieh semble renforcer les informations selon lesquelles l’Iran cherche à poser des conditions au plan original. L’AIEA veut que l’Iran envoie la plupart de ses réserves d’uranium en Russie pour être enrichie à 20%, un degré suffisant pour des besoins énergétiques mais pour des armes nucléaires.

Cet uranium enrichi devra ensuite être expédié en France pour être transformé en crayons ou plaques nucléaires, puis retourné en Iran d’ici la fin de l’année.Selon les médias iraniens, Téhéran veut bien envoyer son uranium à l’étranger, mais de manière graduelle. L’Iran se plaint, par ailleurs, du rôle de la France dans ce processus. Paris, on s’en souvient, avait pris une position particulièrement ferme vis-à-vis du programme nucléaire iranien.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a assuré, de son côté, que son pays coopèrera avec l’AIEA. Toutefois, il a souligné que l’Iran ne renoncera pas à ce qu’il a appelé « ses droits nucléaires. »