RCA: l’Accord global de paix est «un tout, à prendre ou à laisser », fait savoir l’ancien chef du BONUCA

Le processus de paix en République centrafricaine semble rencontrer quelques obstacles. Les rebelles du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLJC) menacent de dénoncer les accords de paix et de relancer les hostilités. Leur leader, Abakar Sabone, accuse le gouvernement de mauvaise volonté dans l’application des clauses des accords en question. Il exige notamment la démission du président du Comité de désarmement, Jean-Jacques Demafouth.

Le MLJC avait un représentant aux réunions de Libreville où les différents accords ont été conclus, a rappelé l’ancien chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA), François Lonseny Fall, qui dit avoir démissionné « pour des convenances personnelles » en vue de retourner chez lui, en Guinée. M. Fall a expliqué que « tous les mouvements politico-militaires s’étaient accordés pour donner à Jean-Jacques Demafouth le rôle de représenter tous les mouvements politico-militaires au sein du comité de pilotage. »

« Nous sommes à l’écoute de toutes les parties, tous les mouvements polito-militaires », a déclaré M. Fall ajoutant que l’Accord global de paix « n’est pas à la carte, c’est un tout ; c’est à prendre ou à laisser. » Pour l’ancien chef du BONUCA, l’un des besoins les urgents aujourd’hui, en RCA, est « le financement du désarmement et de la réinsertion des combattants. »

François Lonseny Fall, qui dit regretter de ne pas pouvoir aider les Centrafricains jusqu’aux élections de 2010, est d’avis que « les causes de la crise en Centrafrique, c’est l’extrême pauvreté dont souffre ce pays. » Il a appelé la communauté internationale à apporter son concours à la RCA à ce niveau pour aider ce pays à retrouver la stabilité.