La lutte contre l’excision a connu quelques progrès au Niger. Après des années d’un silence complice dicté par les tabous et autres non-dits, aujourd’hui les langues se délient. De nombreuses femmes déposent leurs couteaux d’excision. L’Etat nigérien a, pour sa part, mis en oeuvre tout un arsenal juridique pour combattre les mutilations génitales des filles.
L’excision présente des risques immédiats et à
long terme pour la victime, explique Mme Maïga Hamsou, président du
Comité nigérien sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la
santé des femmes et des enfants. « Dans l’immédiat, vous pouvez avoir
l’hémorragie, le choc, la douleur, avec l’hémorragie, qui peuvent
conduire souvent conduire la victime au décès », explique-t-elle. Les
risques d’infection et notamment de transmission du sida sont élevés
compte tenu des conditions souvent primitives dans lesquelles
l’excision se pratique, avertit Mme Hamsou, qui se félicite que les
exciseuses et leurs victimes acceptent, aujourd’hui, de témoigner
publiquement contre l’ablation des organes génitaux externes des
filles, une pratique dangereuse.