Sommet extraordinaire de la CEMAC à N’Djamena pour discuter de la crise tchado-soudanaise

Le mini-sommet de la CEMAC s’est achevé par un communiqué condamnant avec fermeté toute tentative de destabilisation du Tchad et apporte son soutien “prudent” au Tchad et à son président, mais sans jamais nommer le Soudan. Le communiqué demande au conseil de paix et de sécurité de l’UA d’examiner de toute urgence la situation grave qui prévaut à la frontière tchado-soudanaise.

On sait que le gouvernement tchadien a accusé le Soudan d’appuyer les rebelles le long de la frontière et d’être responsable de l’attaque rebelle sur la ville tchadienne d’Adré. Des accusations réfutées par le Soudan.

Lundi soir, le porte-parole du gouvernement Déby, Hourmaji Moussa Doumgor a encore affirmé que le Soudan continue de recruter “des mercenaires pour venir attaquer le Tchad et embraser la sous-région”. Le sommet extraordinaire de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) a précédé de trois semaines le sommet annuel de l’Union Africaine au Soudan.

Pour sa part, N’Djaména attendait un soutien clair de ses partenaires africains lors de cette rencontre et une condamnation ferme de “l’agression soudanaise”. M. Moussa Doumgor interrogé par Lamia Gritli, estime que le Soudan et le Tchad sont condamnés à vivre ensemble comme ce sont des pays frontaliers.

Mais le Tchad compte sur la CEMAC pour amener Khartoum à désarmer les rebelles tchadiens de l’est et à mettre fin aux incursions des milices armées soudanaises en territoire tchadien.