"La Guinée équatoriale ignore totalement les déclarations d'Amnesty International sur les droits de l'homme car elles manquent de fondement et de crédibilité", a déclaré M. Obiang, vice-président et fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Dans son dernier rapport sur la lutte contre les gangs en Guinée équatoriale, publie le 18 août, l'ONG de défense des droits humains dénonce la politique gouvernementale de lutte contre ces gangs, qui selon elle "met à mal les droits humains" avec des détentions arbitraires, des tortures et des disparitions forcées.
“La Operación Limpieza que se ha emprendido en #Guinea es motivo de preocupación porque da lugar a violaciones atroces de ddhh. Autoridades deben poner fin a la detención arbitraria de jóvenes”, Marta Colomer, encargada de campañas de AIhttps://t.co/t5kn9cGkEE
— amnistia . org 🕯 (@amnistia) August 19, 2022
L'"Opération nettoyage" - "Operación limpieza" en espagnol, la langue nationale - a été lancée début mai, en déployant près de 800 policiers contre le gang le plus redouté du pays et dont les cibles privilégiées de sont les femmes, dont certaines sont violées en plus d'être dépouillées de leurs biens.
"Sous couvert de lutte contre la criminalité, les autorités arrêtent et détiennent de façon arbitraire des jeunes, dont un grand nombre sont torturés, maltraités ou perdent la vie, ou sont soumis à une disparition forcée", avait déclaré Marta Colomer, responsable des campagnes pour l'Afrique centrale et de l'ouest à Amnesty.
Le président Obiang, 80 ans, dirige la Guinée équatoriale d'une main de fer depuis plus de 43 ans, ce qui en fait le dirigeant encore en vie à la plus grande longévité au pouvoir dans le monde, hors monarchies.
Aunque no sea trending topic ni salga en las portadas de los periódicos, no podemos dejar de hablar de la #OperacionLimpieza de #GuineaEcuatorial. En ese país, ha habido detenciones masivas que constituyen un ataque a los derechos humanos. https://t.co/hl9PMCObzc
— Amnistía Internacional España (@amnistiaespana) August 18, 2022
Teodoro Nguema Obiang Mangue, le fils du président Obiang, a lancé le 9 mai cette opération pour "nettoyer" les rues du pays et montrer le "droit chemin" aux jeunes délinquants. Les autorités ont instauré un couvre-feu de 22h00 à 6h00 dans le cadre de cette opération.
Amnesty International estime qu'en l'espace de trois mois, plusieurs milliers de jeunes hommes ont été arrêtés à travers le pays.
"Les autorités de la Guinée équatoriale doivent de toute urgence donner des informations transparentes sur les cas de mort en détention, de torture et d'autres mauvais traitements" et "veiller à ce que les délinquants présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables", selon l'ONG, pour qui "il est tout à fait possible de faire face à la criminalité en respectant les droits humains".
— Comisión Ecuatoguineana de Juristas (@GeJuristas) August 18, 2022