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Une ONG dénonce les "abus généralisés" dans les entreprises minières chinoises au Zimbabwe


La mine de Kadoma à 200km à l'ouest d'Harare au Zimbabwe le 14 février 2019.
La mine de Kadoma à 200km à l'ouest d'Harare au Zimbabwe le 14 février 2019.

Une organisation de défense des droits humains au Zimbabwe a dénoncé mardi les "abus généralisés" commis par des entreprises minières chinoises dans le pays, où deux employés ont été récemment blessés par balles par leur patron chinois.

Un conflit a éclaté en juin entre le patron chinois d'une mine à Gweru (centre) et ses employés au sujet d'une promesse non tenue de payer les employés en dollars américains, selon la police.

Les salariés zimbabwéens, tous secteurs confondus, demandent à être payés en billets verts compte tenu de la profonde crise économique dans leur pays, qui se traduit notamment par la dévaluation de la monnaie locale.

Le 21 juin, le patron de la mine de Gweru, Zhang Xuelin, a ouvert le feu sur l'un de ses employés, avec lequel il était en litige financier, et blessé une seconde personne. Il a été inculpé de tentative de meurtre et libéré sous caution.

Ce drame illustre "les abus généralisés des travailleurs dans les entreprises minières dirigées par des Chinois", a estimé mardi l'association zimbabwéenne des avocats de l'environnement (Zela).

"Les salaires sont souvent très bas et dans de nombreux cas ne sont pas payés à temps", a expliqué à l'AFP le numéro 2 de Zela, Shamiso Mutisi.

"Si un travailleur exerce ses droits et demande ce qui lui est dû, il est agressé ou on lui tire dessus, comme dans le cas de Gweru", a-t-il ajouté, "ça veut dire que les Chinois utilisent des esclaves et cela n'est pas acceptable".

Les mines représentent la principale source de devises étrangères du Zimbabwe, empêtré dans une crise économique et financière depuis une vingtaine d'années.

En Zambie voisine, trois patrons chinois ont été retrouvés morts en mai. Selon la presse locale, ils ont été tués par les employés de leur usine textile de Makeni, une banlieue de la capitale Lusaka, excédés par leurs conditions de travail très dures.

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