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Zimbabwe: la police dans les rues pour faire respecter le confinement


Un policier montre à un visiteur comment désinfecter ses mains contre la propagation de la maladie à coronavirus au palais présidentiel à Harare, Zimbabwe, le 19 mars 2020. (REUTERS/Philimon Bulawayo)
Un policier montre à un visiteur comment désinfecter ses mains contre la propagation de la maladie à coronavirus au palais présidentiel à Harare, Zimbabwe, le 19 mars 2020. (REUTERS/Philimon Bulawayo)

La police zimbabwéenne patrouillait massivement lundi dans les rues de la capitale Harare pour faire respecter strictement l'ordre de confinement national imposé par les autorités afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus, a constaté un journaliste de l'AFP.

En dépit de la crise économique catastrophique que le pays subit depuis une vingtaine d'années, la plupart des 16 millions d'habitants du pays sont sommés depuis lundi de rester chez eux pour trois semaines.

Selon le dernier bilan officiel, sept cas de contaminations par le Covid-19 ont été recensés à ce jour, dont un mortel.

D'ordinaire noire de monde, la gare routière d'Harare, dans le township de Mbare, était lundi quasiment déserte, seule une poignée d'employés municipaux s'y activait pour désinfecter les voies, vides, réservées aux bus.

D'importants effectifs de la police anti-émeute armés de bâtons y ont dispersé les passagers. "On ne veut voir personne dans les rues, on ne veut voir personne qui n'a rien à faire ici à part piller", a lancé dans son mégaphone un officier, "tout le monde rentre chez soi".

Autour de la gare, de nombreux habitants de Mbare se sont retrouvés piégés par l'interdiction de circuler imposée à la plupart des entreprises de transport.

"Ca fait plus de deux heures qu'on attend ici et il n'y a toujours pas de bus", s'est plaint auprès de l'AFP l'un d'eux, Most Jawure. "On aurait préféré passer ces trois semaines dans notre village, où on n'a pas besoin de tout acheter", a-t-il ajouté, "je ne peux pas nourrir ma famille ici si je ne travaille pas".

La police a également dressé des barrages sur les routes qui mènent au centre de la capitale, aux allures de ville-fantôme, et ordonnait aux véhicules et piétons non autorisés de rentrer chez eux.

"On obéit à ce que disent les experts. On doit tenir compte de ce que les autres pays font", a déclaré, fataliste, Kelvin Chitsapi, 36 ans, qui se rendait à sa banque.

De nombreux Zimbabwéens redoutent l'effet du confinement et de l'épidémie sur leur pays, qui souffre d'hyperinflation et de pénuries de produits de base, de la farine, aux médicaments et à l'électricité.

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