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Des chefs rebelles pro-Ouattara inculpés pour des crimes lors de la crise post-électorale


ARCHIVES - Les forces pro-Ouattara
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Des chefs rebelles ayant soutenu le président ivoirien Alassane Ouattara ont été inculpés par la justice ivoirienne pour des crimes commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011

Joint par VOA Afrique, Florent Geel, responsable Afrique de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), a fait état d'"une vingtaine d'inculpations" comprenant d'anciens rebelles partisans de M. Ouattara ainsi que d'ex-militaires fidèles à l'ancien chef de l'Etat Laurent Gbagbo.

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Parmi ceux-ci se trouvent Chérif Ousmane et Losseni Fofana, dit "Loss", deux importants com'zones (commandants de zone) pendant la crise qui occupent désormais des postes à responsabilité dans les forces de sécurité ivoiriennes

Le général Georges Guiai Bi Poin, pilier du système sécuritaire de M. Gbagbo, fait également partie des inculpés.

"Tous sont inculpés dans le cadre d'une procédure dont les chefs d'accusation concernent les crimes les plus graves commis pendant la crise", a poursuivi M.Geel qui évoque meme des crimes contre l'humanité.

Ces avancées judiciaires interviennent à trois mois de la présidentielle d'octobre, dont le chef de l'Etat ivoirien, critiqué pour son bilan en termes de justice, est le grand favori.

"On se félicite que le président Ouattara ait dit que la justice irait à son terme. Ces inculpations, qui marquent un rééquilibrage des poursuites, donnent un nouvel élan aux enquêtes en cours", a commenté Patrick Baudouin, president de la FIDH.

L'opposition et la société civile dénonçaient jusqu'à présent une justice des vainqueurs en Côte d'Ivoire, seuls les partisans de l'ancien régime ayant été poursuivis pour les crimes commis pendant la crise.

Fernand Julien Gauze, président de l’Ong ivoirienne agir pour la démocratie, la justice et les libertés parle sur VOA Afrique d’"un grand pas dans le rééquilibrage de responsabilité" de crimes commis lors des violences entre 2010-2011.

"Tout le monde demandait qu’il y ait quand même un minimum d’interpellation de part et d’autre pour qu’on ait pas de sentiment d’acharnement d’un camp contre un autre, un sentiment de justice de vainqueurs", a-t-il déclaré

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La Côte d'Ivoire, frappée par une décennie de crise politico-militaire (2002-2011), a connu cinq mois de violences postélectorales qui en ont constitué l'épilogue.

Nées du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, elles ont fait plus de 3.000 morts, attribués aux deux camps.

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