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Coronavirus

Vaccins pour tous en vue aux Etats-Unis, décès records au Brésil

Des flacons vides de vaccin Sinopharm de Chine sont placés dans un gobelet lors d'une campagne de vaccination prioritaire COVID-19 des travailleurs de la santé dans un hôpital public de Lima, au Pérou, le mercredi 10 février 2021.
Des flacons vides de vaccin Sinopharm de Chine sont placés dans un gobelet lors d'une campagne de vaccination prioritaire COVID-19 des travailleurs de la santé dans un hôpital public de Lima, au Pérou, le mercredi 10 février 2021.

Les Etats-Unis auront suffisamment de vaccins anti-Covid-19 pour tous les adultes du pays dès "fin mai", a promis le président Joe Biden, tandis que le Brésil a enregistré un nombre record de décès et voit ses contaminations flamber, notamment suite aux célébrations du Carnaval.

"Nous sommes partis pour avoir suffisamment de vaccins disponibles pour tous les adultes en Amérique d'ici la fin du mois de mai", a déclaré M. Biden, qui avait évoqué il y a trois semaines une échéance à fin juillet.

Il a salué un "progrès important", mais cela ne signifie pas que tous les adultes américains seront vaccinés à cette date.

"Nous avons besoin de gens qui fassent les injections dans les bras des gens, dans des millions de bras américains", a-t-il ajouté.

Cette bonne nouvelle a coïncidé avec l'annonce, par le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott, de la fin du port du masque obligatoire et de la réouverture des commerces à partir du 10 mars. "Il est maintenant temps d'ouvrir le Texas à 100%", a-t-il lancé lors d'une visite dans un restaurant.

Les Etats-Unis, pays le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 516.000 morts, ont déjà administré 78 millions de doses à 15% de leur population.

M. Biden a fait son annonce lors d'une brève allocution durant laquelle il a confirmé un accord entre les géants pharmaceutiques Merck et Johnson & Johnson pour augmenter la production du vaccin de ce dernier.

"C'est le genre de collaboration entre entreprises que nous avons vu durant la Seconde Guerre mondiale", a-t-il souligné, précisant que les centres de production des vaccins de Johnson & Johson opéreraient désormais "24 heures sur 24 et sept jours sur sept".

Le vaccin de Johnson & Johnson a obtenu une autorisation d'utilisation en urgence dans le pays en fin de semaine dernière, pour les adultes à partir de 18 ans. Il présente deux avantages conséquents en matière logistique: il ne s'administre qu'en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur.

Rebond au Brésil

Un tel vent d'optimisme n'est pas de mise au Brésil, où l'épidémie a fait un nombre record de 1.641 morts au cours des dernières 24 heures, et où les contaminations connaissent une nouvelle phase d'accélération.

Au cours des sept derniers jours, la moyenne des décès quotidiens s'est élevée à 1.262. Jusqu'à février, cette moyenne n'avait jamais dépassé la barre de 1.100 morts quotidiens.

Selon les experts, le rebond actuel de l'épidémie est lié aux festivités de la fin de l'année 2020 et aux célébrations du Carnaval, même si de nombreux Etats avaient interdit les rassemblements.

Parallèlement, la campagne de vaccination lancée mi-janvier a due être interrompue dans plusieurs régions par manque de doses.

"Si nous ne collaborons pas avec les autorités et que les autorités ne collaborent pas avec nous, nous ne parviendrons pas à contrôler la maladie", a estimé la pneumologue et scientifique Margareth Dalcolmo, de la Fondation Fiocruz, liée au ministère de la Santé.

Toujours au Brésil, la légende du football brésilien et mondial Pelé, âgée de 80 ans, a été vaccinée. "Aujourd'hui a été un jour inoubliable. J'ai été vacciné !", a-t-il écrit sur Instagram.

"Un grand jour"

Le continent africain poursuit également ses efforts de vaccination, financés par le dispositif Covax créé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au bénéfice des pays les plus démunis.

Nigeria, Kenya, Angola et République démocratique du Congo (RDC) ont à leur tour reçu mardi en Afrique leurs premières doses de vaccins contre le Covid-19

Le Ghana avait été, le 24 février, le premier pays à recevoir des vaccins financés par le dispositif Covax, suivi par la Côte d'Ivoire deux jours plus tard. Environ 30.000 doses gratuites de vaccins financés par Covax étaient aussi attendues mardi soir en Gambie.

"C'est un grand jour pour le Nigeria", a estimé mardi le directeur de l'agence nationale en charge des programmes d'immunisation, le Dr Faisal Shuaib. "Il restera un travail énorme pour protéger la population du Covid-19", a-t-il ajouté.

Le Pakistan, le Nigeria, l'Indonésie et le Bangladesh recevront chacun plus de 10 millions de doses de vaccins contre le Covid gratuits d'ici à juin, selon les derniers chiffres mis à jour du système Covax, publiés mardi.

Erreurs et tragédies

L'Agence européenne des médicaments a par ailleurs annoncé qu'elle se réunirait le 11 mars pour déterminer si elle autorise le déploiement du vaccin Johnson & Johnson au sein de l'Union européenne.

Au Portugal, le confinement sanitaire imposé depuis la mi-janvier doit rester de rigueur sous peine de rechute, a prévenu mardi le Premier ministre Antonio Costa.

"L'idée selon laquelle les tragédies ne se répètent pas est fausse. Les tragédies se répètent quand les êtres humains reproduisent les erreurs qui ont provoqué ces tragédies", a-t-il déclaré.

La France a de son côté élargi l'éligibilité à la vaccination à 2,5 millions de personnes supplémentaires mais a dû reconnaître que le vaccin AstraZeneca ne fait pas recette: seules 25% des doses reçues ont été utilisées, selon le ministère de la Santé.

En Australie, le gouvernement a annoncé l'extension d'au moins trois mois de la fermeture de ses frontières internationales, déjà en vigueur depuis un an.

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Unicef: 67 millions d'enfants privés de vaccins à cause du Covid

ARCHIVES - Un enfant dans les bras de sa mère se fait administrer une dose de vaccin contre la poliomyélite, en RDC, le 19 juin 2018. (Twitter/Unicef)
ARCHIVES - Un enfant dans les bras de sa mère se fait administrer une dose de vaccin contre la poliomyélite, en RDC, le 19 juin 2018. (Twitter/Unicef)

Entre 2019 et 2021, 67 millions d'enfants ont été privés totalement ou partiellement de vaccins vitaux en raison des perturbations liées au Covid-19, ramenant le monde plus de 10 ans en arrière en termes de vaccination infantile, s'alarme l'ONU.

En trois ans, en raison des contraintes subies par les systèmes de santé ou des confinements liés à la pandémie, "plus d'une décennie d'avancées en termes d'immunisation de routine des enfants a été sapée", et "se remettre sur la bonne voie va être un défi", souligne le rapport de l'Unicef publié mercredi, qui s'inquiète de risques d'épidémies de rougeole ou de polio.

Selon l'agence onusienne, cette couverture vaccinale est en baisse dans 112 pays. Et entre 2019 et 2021, le taux de vaccination infantile dans le monde a chuté de 5 points de pourcentage, à 81%, un niveau jamais vu depuis 2008: 67 millions d'enfants ont ainsi manqué des vaccins, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, et 48 millions d'entre eux n'ont reçu aucune dose d'aucune sorte.

Une situation d'autant plus inquiétante que ce déclin s'est produit à la fin d'une décennie où "la croissance de la vaccination infantile stagnait", après la hausse massive des années 1980, souligne l'agence onusienne. "Les vaccins ont joué un rôle vraiment important pour permettre aux enfants de vivre une longue vie en bonne santé", alors "tout déclin dans les taux de vaccination est inquiétant", a déclaré à l'AFP Brian Keeley, rédacteur en chef du rapport.

L'immunisation des enfants sauve ainsi 4,4 millions de vies chaque année, souligne l'Unicef, un nombre qui pourrait grimper à 5,8 millions si le monde parvenait d'ici 2030 à réduire de moitié le nombre d'enfants privés de vaccins essentiels et à atteindre 90% de couverture pour les vaccins vitaux clés.

Avant l'introduction du vaccin en 1963, la rougeole tuait quelque 2,6 millions de personnes par an, principalement des enfants. Un chiffre tombé à 128.000 en 2021 pour cette maladie qui aujourd'hui inquiète particulièrement l'ONU.

En trois ans, le taux de vaccination contre la rougeole si contagieuse qu'elle nécessite 95% de vaccinations dans une communauté pour atteindre l'immunité collective a baissé de 86 à 81%, selon le rapport. Et le nombre de cas de rougeole a doublé en 2022 par rapport à 2021.

Confiance en baisse

La chute du taux de vaccination, similaire pour la polio, la diphtérie ou la coqueluche, se produit par ailleurs dans un contexte plus large de "crise de survie" des enfants, note l'Unicef, soulignant une superposition de crises (malnutrition, impacts du changement climatique, pauvreté)

"C'est de plus en plus difficile pour les systèmes de santé et les gouvernements de faire face aux besoins de vaccinations", souligne Brian Keeley. Pour améliorer la couverture vaccinale, il faut pourtant "renforcer les soins de santé primaires et fournir aux personnels en première ligne, majoritairement féminins, les ressources et le soutien dont ils ont besoin", insiste l'Unicef.

Sans oublier les 67 millions d'enfants privés de vaccins pendant le Covid qui vont sortir du groupe d'âge visés par les vaccinations, plaide M. Keeley, appelant pour eux à un "programme déterminé de rattrapage".

En parallèle, alors que les débats autour du Covid ont remis les anti-vaccins sur le devant de la scène, le rapport s'inquiète d'une baisse de la confiance dans la vaccination dans 52 pays sur 55 étudiés. "Ces données sont un signal d’alerte préoccupant", a mis en garde la patronne de l'Unicef Catherine Russell dans un communiqué.

"La confiance à l'égard de la vaccination de routine ne doit pas compter elle aussi parmi les victimes de la pandémie, sous peine de voir prochainement un grand nombre d'enfants succomber à la rougeole, à la diphtérie ou à d'autres maladies évitables".

Dans la moitié de ces 55 pays, la confiance vaccinale "notoirement changeante" reste au-dessus de 80%, tempère toutefois l'Unicef. Et malgré cette défiance, "il y a des raisons d'être optimiste sur le fait que les services reprennent dans un certain nombre de pays", estime Brian Keeley, évoquant des données préliminaires "encourageantes" pour les vaccinations en 2022.

Mais "même si nous arrivons à retrouver le niveau où nous étions avant la pandémie, avec un peu de chance dans quelques années", il faudra encore faire des progrès pour vacciner ceux qui étaient privés de leurs injections déjà avant le Covid, insiste-t-il.

Covid: pandémie ou endémie, l'OMS appelle à la prudence sur le choix des mots

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours lors de la 72e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe le 12 septembre 2022.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours lors de la 72e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe le 12 septembre 2022.

Pandémie, phase endémique, virus saisonnier... l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mardi à être prudents sur les termes qui sont utilisés pour définir l'évolution du virus.

Durant la première semaine de mai, le comité d'urgence de l'OMS sur le Covid, qui se réunit tous les trois mois, devra dire s'il faut maintenir l'alerte maximale, a indiqué le Dr. Michael Ryan, chargé du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, lors d'une conférence de presse à Genève.

Il a dit espérer qu'à cette occasion le comité aura des "conseils positifs" à donner au chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (à qui revient la décision finale), "concernant leur évaluation de la trajectoire de la pandémie et l'existence ou non d'une urgence de santé publique de portée internationale".

L'OMS avait décrété cette alerte maximale le 30 janvier 2020 lorsque le monde comptait moins de 100 cas et aucun décès en dehors de la Chine. Ce n'est que lorsque le Dr Tedros avait qualifié la situation de pandémie, en mars 2020, que le monde avait pris la pleine mesure de la gravité de la menace sanitaire.

Mardi, le Dr Ryan a souligné que l'"on n'éteint pas un interrupteur pour passer automatiquement à une situation endémique. Il est beaucoup plus probable que nous allons passer d'un chemin cahoteux vers un modèle plus prévisible". Il a ainsi appelé à la prudence face au choix des mots.

"Je pense qu'il y a un malentendu. Très souvent les virus respiratoires, par exemple, comme la grippe, ne passent pas par une phase endémique", a-t-il indiqué. "Ils passent d'une pandémie à des niveaux d'activité très faibles, avec des épidémies potentiellement saisonnières ou des épidémies qui se produisent sur une base annuelle ou semestrielle", a-t-il expliqué.

Concernant le Covid, qui est un virus respiratoire, l'OMS s'attend donc à ce qu'il passe "à une phase de faible incidence avec des pics potentiels, en particulier lorsqu'à certaines saisons les gens se retrouvent à l'intérieur" des maisons et immeubles en raison du froid, a ajouté le Dr Ryan.

Mais il a insisté sur le fait que le virus lui-même ne disparaîtra pas : "Nous ne l'éliminerons pas et le virus SARS-CoV-2 rejoindra le panthéon des virus respiratoires, comme les virus de la grippe" et "continuera à provoquer des maladies respiratoires importantes".

Des laboratoires mobiles de vaccins arrivent au Rwanda

Le logo de la société BioNTech sur le bâtiment où la production du vaccin COVID-19 a commencé, à Marburg, en Allemagne, le 13 février 2021.
Le logo de la société BioNTech sur le bâtiment où la production du vaccin COVID-19 a commencé, à Marburg, en Allemagne, le 13 février 2021.

Six unités mobiles de production de vaccins de la société pharmaceutique allemande BioNTech sont arrivées lundi au Rwanda, les premières expéditions de ce type envoyées en Afrique alors que le continent cherche à stimuler la fabrication de vaccins à ARN messager, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les unités, fabriquées à partir de conteneurs recyclés, sont arrivées à Kigali, la capitale du Rwanda, où elles seront assemblées pour constituer un centre de production de vaccins contre diverses maladies. "C'est un moment historique", a déclaré le directeur de l'exploitation de BioNTech, Sierk Poetting. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la dépendance du continent aux vaccins importés.

Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (Africa CDC), moins de 50% des 1,2 milliard d'habitants du continent sont entièrement vaccinés contre le Covid-19. Le centre de Kigali capable à terme de produire jusqu'à 100 millions de vaccins à ARN messager par an mettra au moins douze mois avant de commencer à émettre.

Cette technologie "peut se déplacer n'importe où", a mis en avant Sierk Poetting, sans donner de détails sur le coût du projet. Les unités mobiles, baptisés BioNTainer, produiront également des traitements pionniers en phase de développement contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH qui sont parmi les principales causes de mortalité en Afrique.

BioNTech a indiqué avoir employé neuf scientifiques locaux, viser à augmenter le personnel à au moins une centaine d'ici l'année prochaine et faire en sorte que des employés rwandais dirigent l'installation. Le Rwanda distribuera les vaccins aux 55 pays membres de l'Union africaine.

"Cela montre le pouvoir de la science, des partenariats et de l'humanité, ce que les gens peuvent faire pour lutter contre une terrifiante pandémie", a déclaré le ministre de la Santé, Sabin Nsanzimana. L'installation du Rwanda est la première des trois prévues pour l'Afrique avec des livraisons prévues pour l'Afrique du Sud et le Sénégal, selon BioNTech.

Le Congrès vote la déclassification des renseignements sur l'origine du covid

Le Capitole à Washington, capitale des États-Unis, le 7 février 2023.
Le Capitole à Washington, capitale des États-Unis, le 7 février 2023.

Le Congrès des Etats-Unis a adopté vendredi une loi qui ordonne aux services de renseignement américains de déclassifier leurs informations sur l'origine de la pandémie, alors que l'hypothèse d'une fuite de laboratoire est revenue au premier plan.

Dans un rare moment d'union, les élus de la Chambre des représentants ont voté ce texte à l'unanimité. Il avait déjà été adopté au Sénat avec le soutien des deux partis et il revient désormais au président démocrate Joe Biden de le promulguer. La directrice du renseignement national, Avril Haines, aura alors 90 jours pour déclassifier "toute information sur les liens potentiels entre l'institut de virologie de Wuhan et l'origine du coronavirus".

Allocution sur l'état de l'Union: ce que Joe Biden a dit aux parlementaires
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Un nouveau coronavirus, responsable du Covid-19, est apparu il y a plus de trois ans dans cette province chinoise avant de s'étendre dans le monde entier, où il a tué au moins sept millions de personnes. Les communautés scientifiques et du renseignement ont immédiatement cherché à déterminer son origine, pour mieux prévenir et combattre une prochaine pandémie.

Auditionnée cette semaine au Congrès, Avril Haines a souligné qu'il y avait un consensus large sur le fait qu'il ne s'agissait "ni d'une arme biologique ni d'une manipulation génétique". Mais la communauté du renseignement américain est divisée entre les tenants "d'une fuite de laboratoire", et ceux "d'une exposition à un animal contaminé", a-t-elle rappelé.

La première hypothèse, vivement contestée par les autorités chinoises, a gagné en crédit récemment, après avoir été jugée comme étant la plus probable par le directeur de la police fédérale (FBI) Christopher Wray et le ministère américain de l'Energie. Dans la foulée, l'Organisation mondiale de la Santé avait exhorté tous les pays, notamment les Etats-Unis, à partager leurs informations sur l'origine du Covid.

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