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Une cellule recrutant des femmes djihadistes démantelée en Tunisie


Des Tunisiennes lors d'une manifestation à Tunis
Des Tunisiennes lors d'une manifestation à Tunis

Le ministère de l'Intérieur annonce avoir interpellé quatre membres d’une "cellule extrémiste" spécialisée notamment dans le recrutement de femmes.

Les quatre personnes ont été interpellées dans une opération que les forces de l'ordre ont menée dans la région de Bizerte (nord).

Les femmes recrutées étaient et envoyées dans les zones de conflit où elles étaient "mariées" à des "terroristes", selon un communiqué du ministère.

Les autorités tunisiennes ont multiplié les arrestations depuis le nouvel attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) le 24 novembre, dans lequel 12 agents de la sécurité présidentielle ont été tués.

La Tunisie est l'un des pays qui compte le plus de ressortissants --près de 6.000-- dans les organisations jihadistes en Syrie, en Irak et en Libye voisine. Parmi eux figurent quelque 700 Tunisiennes, a récemment affirmé la ministre de la Femme, Samira Meraï.

"Nous avons constaté un développement du phénomène du terrorisme (...) auprès des enfants et des femmes", s'était-elle inquiétée lors d'un discours au Parlement, évoquant la nécessite de l'élaboration d'un plan de lutte.

Dès 2013, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Lotfi Ben Jeddou, s'était lui alarmé du recrutement de Tunisiennes pour assouvir en Syrie les besoins des combattants islamistes. "Elles ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100" jihadistes, avait déclaré M. Ben Jeddou aux députés. "Après ces rapports qu'elles ont au nom du jihad al-nikah ("la guerre sainte du sexe"), elles reviennent enceintes".

Ces propos avaient ensuite été minimisés par une source sécuritaire, qui avait évoqué auprès de l'AFP "au maximum une quinzaine de Tunisiennes allées en Syrie".

Avec AFP

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