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Un proche de Sarkozy de nouveau inculpé dans l'affaire des soupçons de financement libyen


L'ancien ministre français Claude Guéant lors d'une séance de la commission d'enquête parlementaire sur l'accord de plaidoyer au parlement fédéral à Bruxelles, le 3 mai 2017.
L'ancien ministre français Claude Guéant lors d'une séance de la commission d'enquête parlementaire sur l'accord de plaidoyer au parlement fédéral à Bruxelles, le 3 mai 2017.

L'ex-bras droit du président français Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, a été de nouveau inculpé, notamment pour "corruption passive", par les juges financiers chargés de l'enquête sur des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

Déjà poursuivi dans ce dossier depuis 2015 pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée", Claude Guéant a fait l'objet le 11 septembre de nouvelles mises en examen (inculpations) notamment pour "corruption passive", "recel de détournements de fonds publics", et pour "complicité de financement illégal de campagne électorale", ont indiqué des sources judiciaire et proche du dossier.

Au cours de cet interrogatoire ponctué d'une cinquantaine de questions, Claude Guéant, qui conteste ces accusations, a fait "valoir son droit au silence", a indiqué son avocat Philippe Bouchez El Ghozi, joint par l'AFP. Il a annoncé qu'il allait demander l'annulation de ces mises en examen.

Jusqu'ici, celui qui fut secrétaire général de la présidence et ministre de l'Intérieur sous la présidence Sarkozy (2007-2012) était uniquement mis en cause pour un virement suspect de 500.000 euros sur son compte, qu'il avait justifié par la vente en 2008 de deux tableaux flamands, sans convaincre les enquêteurs qui l'avaient mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée" et "faux et usage de faux".

Ces nouveaux soupçons contre un fidèle de l'ancien président de la République interviennent alors que ces derniers mois les juges ont accéléré le pas dans leurs investigations avec la mise en examen en mars de Nicolas Sarkozy pour "corruption passive", "recel de détournements de fonds publics libyens" et "financement illégal de campagne électorale", puis celle d'Eric Woerth en mai pour "complicité" de financement en tant que trésorier à l'époque de la campagne.

Concrètement dans ce volet, les magistrats soupçonnent un lien entre un possible financement libyen de la campagne électorale et la circulation d'espèces au sein du camp Sarkozy, relevée par les policiers dans un rapport de septembre 2017. La police anticorruption avait notamment souligné "l'usage immodéré des espèces" par Claude Guéant, soulignant qu'il n'avait retiré que 800 euros de ses comptes en près de 10 ans, entre 2003 et 2012.

Avec AFP

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