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Un migrant tué lors de rixes dans la "Jungle" de Calais en France


Dans la "jungle" de Calais, France (Nicolas Pinault/VOA)
Dans la "jungle" de Calais, France (Nicolas Pinault/VOA)

Un migrant éthiopien a été tué et six migrants éthiopiens et érythréens ont été blessés lors de rixes dans la nuit de lundi à mardi aux abords de la "Jungle" de Calais (nord de la France).

Deux rixes ont éclaté "à proximité du camp opposant des migrants africains (Soudanais, Erythréens, Ethiopiens) et afghans", lors desquelles des coups de couteau et de bâton ont été échangés, a rapporté à l'AFP un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais. Un migrant éthiopien, âgé de 37 ans, est décédé, transpercé au thorax par un coup de couteau.

Il s'agit du premier tué au cours d'une rixe depuis la formation au printemps 2015 du bidonville de Calais, surnommé la "Jungle", où s'entassent illégalement des milliers de migrants espérant trouver un passage vers l'Angleterre. Le 26 mai, des affrontements entre Afghans et Soudanais avaient fait 40 blessés.

Dans la nuit de lundi à mardi, une première rixe a fait quatre blessés éthiopiens et érythréens dont un grave. Une deuxième, près de trois heures plus tard, a aussi fait deux blessés érythréens. Toutes les blessures sont la conséquence de coups de couteau et de coups de bâtons.

Des forces de police sont intervenus plusieurs fois, a affirmé une source policière, qui a également fait état d'une trentaine de barrages posés dans la nuit sur les routes menant au port de Calais par des migrants espérant pouvoir monter dans des camions.

Le drame intervient dans un climat de tensions accrues observé par plusieurs associations ces dernières semaines.

La semaine dernière, les autorités avaient fermé 62 commerces et restaurants informels de la "Jungle", qui selon l'Etat "gènérent des troubles à l'ordre public et entretiennent une économie souterraine". Mais selon l'ONG "L'Auberge des migrants", ces fermetures ont perturbé "l'équilibre instable du camp".

Plusieurs associations ont récemment fait part d'une augmentation des agressions, des vols, et de l'insalubrité avec notamment l'omniprésence des rats. Les tentes sont redevenues la règle car il est désormais interdit de fournir des cabanons aux migrants.

Environ 4.500 migrants selon les autorités et entre 6.000 et 7.000 selon les associations vivent dans la "Jungle" de Calais, dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre. Leur chiffre a rapidement augmenté depuis le démantèlement par les autorités d'un partie du camp, la mieux aménagée, en mars. L'Etat en dénombrait alors 3.500 et l'Auberge des migrants 5.000.

Avec AFP

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