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Un fonds bleu créé à Brazzaville pour gérer les eaux dans le bassin du Congo


Les canoës en bois traversent la rivière Ubangi de la RDC à Bangui, en RCA, le 15 février 2016.
Les canoës en bois traversent la rivière Ubangi de la RDC à Bangui, en RCA, le 15 février 2016.

Neuf pays membres du bassin du Congo ont signé le 9 mars à Oyo, à environ 400 Km au nord de Brazzaville, un mémorandum d’entente pour créer un fonds bleu la gestion des ressources en eau de cette région. L’idée consiste à engranger des financements pour préserver des mauvaises pratiques dans le bassin en favorisant des activités alternatives au bénéfice des populations locales.

L’Angola, le Congo, la RDC, le Gabon, la Centrafrique, le Burundi, le Rwanda, le Tchad et le Maroc ont signé cet accord d’Oyo.

La Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Zambie, engagées dans le projet, signeront prochainement, selon les conclusions de la rencontre.

Reportage de Ngouela Ngoussou, correspondant à VOA Afrique
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Il s’agit de financer des projets visant à préserver les ressources du bassin du Congo. L’initiative avait été présentée et adoptée en novembre 2016 pendant la conférence internationale sur le climat, la COP22, tenue au Maroc.

La secrétaire générale de la Conférence internationale des pays du bassin du fleuve Congo et du lac Tchad (CICOS) a indiqué qu’il était temps de mettre en œuvre ce fonds.

Judith Enwha, secrétaire générale de la CICOS, à Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Judith Enwha, secrétaire générale de la CICOS, à Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)

"Les populations dans tous les villages du bassin du Congo subissent les effets du changement climatique et n’attendent que ces financements pour exercer d’autres activités", a-t-elle dit avec satisfaction.

Le fonds, créé ce jour à Oyo, prévoit de financer les activités de lutte contre la pollution des eaux au sein de ce bassin.

L’expert congolais en hydrographie, Alexis De Larivière, a expliqué que ces financements allaient permettre de fin à certaines pratiques de pêche à la grenade ou au poison.

Alexis De Larivière, expert congolais en hydrographie, à Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Alexis De Larivière, expert congolais en hydrographie, à Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)

"En plus, on va prévenir la gestion des eaux frontalières afin de garantir leur bon état", a-t-il affirmé.

Au Tchad, les populations menacées par la sécheresse du lac Tchad nourrissent de grandes attentes face à cette initiative. Pour le ministre tchadien de l’Environnement et de la pêche, Brah Mahamat, il faut structurer des projets afin que les populations bénéficient des biens faits de ce fonds. Il a insisté sur la gouvernance des fonds qui vont constituer le Fonds bleu par un comité indépendant "où on trouvera les responsables de la société civile".

Brah Mahamat, ministre tchadien de l'Environnement et de la pêche, à Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Brah Mahamat, ministre tchadien de l'Environnement et de la pêche, à Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Le Fonds bleu a été initié par le président congolais Denis Sassou N’Guesso qui l’a ensuite présenté à la COP22 au Maroc. Avec l’appui du roi du Mohamed VI du Maroc, le chef de l’Etat congolais a pu organiser cette conférence pour attirer les partenaires internationaux à financer la gestion des ressources en eau.

La signature de cet accord par huit ministres dont les pays font partie du bassin du Congo et le celui du Maroc a eu lieu en présence du président togolais Faure Gnassingbe. Les anciens chefs d’Etat, Olusegun Obasanjo du Nigeria et Alpha Omar Konaré du Mali ont également pris part à cet événement.

Ce Fonds bleu sera basé à Brazzaville et logé dans le compte de la Banque africaine de développement (BAD).

Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville​

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