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Un convoi militaire ougandais pénètre au Soudan du Sud pour évacuer des ressortissants de l'Ouganda


Des soldats des Forces ougandaises de la défense pour l'unité du peuple (UPDF) aperçus dans un véhicule blindé dans les rues de Bor, dans l’Etat de Jonglei, Soudan du Sud, 19 janvier 2014. (AP Photo / Mackenzie Knowles-Coursin)
Des soldats des Forces ougandaises de la défense pour l'unité du peuple (UPDF) aperçus dans un véhicule blindé dans les rues de Bor, dans l’Etat de Jonglei, Soudan du Sud, 19 janvier 2014. (AP Photo / Mackenzie Knowles-Coursin)

Le chef d'Etat-major de l'armée de terre ougandaise parle d’une mission conjointe des forces militaires et sécuritaires ougandaises autorisée par le Soudan du Sud, qui ira jusqu’à Juba pour évacuer 3.000 Ougandais bloqués par les combats.

Un convoi militaire ougandais lourdement armé a pénétré jeudi en territoire sud-soudanais, pour sécuriser la route menant à Juba et évacuer les Ougandais bloqués dans la capitale du Soudan du Sud, a constaté un journaliste à la frontière entre les deux pays.

Des centaines de soldats et des véhicules blindés formaient le convoi, avec une cinquantaine de camions destinés à l'évacuation d'environ 3.000 Ougandais bloqués à Juba, où de violents combats ont opposé de vendredi à lundi les forces gouvernementales aux ex-rebelles, selon la même source.

"C'est une mission conjointe, menée par l'UPDF (l'armée ougandaise, ndlr) avec d'autres agences sécuritaires ougandaises, dont la police, qui fournissent un soutien logistique, et avec la permission du gouvernement du Soudan du Sud", a déclaré à l'AFP le chef d'Etat-major de l'armée de terre ougandaise, Leopold Kyanda.

"Nous prévoyons d'aller à Juba pour évacuer 3.000 Ougandais bloqués par les combats, mais ce chiffre pourrait s'accroître car nous évacuerons quiconque veut partir, quelle que soit sa nationalité. Il pourrait même y avoir des Sud-soudanais", a-t-il ajouté.

Cette mission est censée durer deux ou trois jours. Le général Kyanda a prévenu que "des problèmes pourraient intervenir sur la route", où des embuscades menées par de petits groupes armés non identifiés ont été recensées ces derniers jours, selon le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).

Ce convoi a traversé au poste-frontière de Nimule, à environ 200 km au sud de Juba. Des véhicules blindés, équipés de mitrailleuses, l'encadraient. Du matériel de camping et de cuisine était aussi visible, laissant penser que l'armée ougandaise est prête à rester plus que deux ou trois jours, si nécessaire.

"Pourquoi pas?", a d'ailleurs répondu, sous couvert de l'anonymat, un officier des services de renseignement au journaliste de l'AFP qui lui demandait si l'armée ougandaise pourrait rester plus longtemps qu'officiellement annoncé à Juba.

"Nous avons la capacité de soutenir le gouvernement du Soudan du Sud et nous étions là avant", a-t-il indiqué. L'Ouganda avait envoyé des troupes en 2013 au Soudan du Sud pour soutenir le gouvernement du président Salva Kiir, avant de se retirer à la fin 2015.

En bombardant avec ses hélicoptères les troupes rebelles déployées en province, l'UPDF avait évité que Juba ne tombe aux mains de la rébellion dirigée par le rival de M. Kiir, Riek Machar.

L'armée ougandaise a coordonné cette évacuation jours avec son homologue sud-soudanaise (SPLA). Jeudi, un colonel de la SPLA a rencontré des officiers de l'UPDF, du côté ougandais de la frontière, pour régler les problèmes logistiques.

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