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Un chef local des Imbonerakure décapité et sa femme tuée au Burundi


Une habitante sort de chez elle alors que la police anti-émeute passe dans le district de Nyakabiga, au Burundi, le 4 mai 2015.
Une habitante sort de chez elle alors que la police anti-émeute passe dans le district de Nyakabiga, au Burundi, le 4 mai 2015.

Un chef local des Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir au Burundi, qualifiée de milice par l'ONU, a été décapité et son épouse tuée par un groupe armé non identifié dans le nord du pays.

Daniel Ngendakuma, chef des Imbonerakure pour la zone de la colline de Buyumpu, et son épouse, ont été tués mardi soir, a indiqué à l'AFP un responsable administratif local.

"Hier vers 21 heures, un groupe armé non identifié s'est introduit dans le ménage de Daniel Ngendakuma, le président des Imbonerakure sur notre colline. (...) Ces malfaiteurs l'ont tué et lui ont tranché la tête qu'ils ont emportée avec eux", a assuré cette source. "Son épouse a également été tuée par balle avant que cette bande ne se retire".

Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a confirmé cette attaque à la presse en mettant en cause "un groupe armé venu du Rwanda et qui est retourné dans ce pays".

La colline de Buyumpu est située dans la province de Kayanza, à quelque 110 km au nord de Bujumbura, à proximité de la frontière rwandaise.

Le responsable administratif a affirmé que "personne ne sait d'où venait ni où est allé ce groupe armé, car il n'y a eu aucune intervention des forces de l'ordre qui sont positionnées à la frontière avec le Rwanda voisin".

Le Burundi est en crise depuis que le président Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé. Sa réélection en juillet de la même année a déclenché une crise qui a fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes. Ces violences ont poussé la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir une enquête.

Selon un rapport d'une commission d'enquête de l'ONU publié le 5 septembre, les Imbonerakure "ont pris une importance croissante dans la répression" exercée par le régime burundais, "hors de tout cadre légal et dans une impunité quasi totale".

Avec AFP

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