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Un Burkinabé parmi les plus grands scientifiques du monde


Frédéric Ouattara, Prix africain d’excellence dans la recherche des sciences de l’espace, 14 décembre 2018. (VOA/Arzouma Kompaoré)
Frédéric Ouattara, Prix africain d’excellence dans la recherche des sciences de l’espace, 14 décembre 2018. (VOA/Arzouma Kompaoré)

Chaque année, des scientifiques du monde entier se réunissent lors de la conférence de l’Union américaine de géophysique. L’Union a reconnu les réalisations extraordinaires de 95 personnes dont le Burkinabé Frédéric Ouattara.

Qu’il s’agisse des profondeurs des océans ou de l’atmosphère terrestre, ou de l’immensité de l’espace, les 95 lauréats, médaillés et récipiendaires de prix ont accepté leurs distinctions au cœur de la capitale américaine.

Un Burkinabé reçoit le Prix d’excellence dans la recherche des sciences de l’espace
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Trois Africains figurent parmi ces héros: l’Ethiopien-Américain Endawoke Yizengaw, médaille Joanne Simpson pour scientifique à mi-carrière, le Nigérian Ahzegbobor Philips Aizebeokhai, Prix africain d’excellence dans la recherche des sciences terrestres, et le Burkinabé Frédéric Ouattara, Prix africain d’excellence dans la recherche des sciences de l’espace. Ce dernier est le vice-président de l’Université Norbert Zongo de Koudougou chargé des Enseignements et des Innovations pédagogiques.

Ce dernier est le vice-président de l’Université Norbert Zongo de Koudougou chargé des Enseignements et des Innovations pédagogiques.



Les mots manquent déjà pour dire que je suis heureux et surtout que le Burkina Faso est honoré ce soir, cette nuit. Vous savez qu’entre 85 et 1000 km, il y a ce qu’on appelle l’ionosphère et la magnétosphère qui sont perturbées par les actions du soleil. Notre objectif est de savoir quels sont les impacts du soleil sur ces deux couches là, et surtout savoir qu’est ce qui peut être fait afin de pouvoir regarder l’évolution du changement climatique dans le long terme à travers l’ionosphère. On est un pays avec 80 à 90 % de cultivateurs. Il importe pour nous de pouvoir déterminer si oui ou non il y aura une bonne pluviométrie demain pour satisfaire le 'bien-manger' en général. Et ensuite, ce qui est important, c’est que cette couche permet de savoir si oui ou non il existe une bonne méthode pour avoir ce qu’on appelle la bonne conduction des ondes. Pour la téléphonie mobile par exemple, on peut savoir pourquoi les ondes sont perturbées en ce qui concerne la communication maritime aérienne et spatiale", a déclaré Frédéric Ouattara, Lauréat AGU 2018​.

L'ambassadeur du Burkina Faso aux USA, Seydou Kaboré, présent à la cérémonie, a exprimé ses félicitations à l’endroit de son compatriote pour cette récompense.



"De voir qu’un compatriote se retrouve dans le gratin mondial au niveau de cette science-là, et puis, lui, c’est dans l’espace, un univers difficile à atteindre. Je croix qu’il n’y a pas meilleure satisfaction que de se retrouver à côté de lui. On est fier. Ça fait penser aux efforts qui restent encore à faire dans notre pays pour que la science, celle qui essaie d’administrer le monde de demain, aie une position beaucoup plus importante", s’est réjoui l'ambassadeur Kaboré.​

Quant à l’Ethiopien-Américain Endawoke Yizengaw, il a reçu la médaille Joanne Simpson pour scientifique à mi-carrière, pour sa contribution dans l'avancement de la météorologie spatiale et la promotion des sciences spatiales dans les pays en développement.

"Si vous croyez pouvoir le faire, il n’y a aucune raison que vous n’y parveniez pas. Si d'autres êtres humains le font, vous pouvez aussi le faire. Et c’est l’une des démonstrations d’aujourd’hui, cela montre que nous pouvons être représentés dans les domaines de la science et de l’ingénierie au plus haut niveau, si nous travaillons dur", a affirmé M. Yizengaw.

Cette reconnaissance de la communauté scientifique internationale est donc une nouvelle preuve de la contribution de l’Afrique, mais aussi un appel à l'endroit des générations futures, selon M. Ouattara.

"Nous sommes deux, l’autre est en basse atmosphère, c’est-à-dire l’océan et la terre, moi je suis dans l’espace. Ça fait les deux personnes pour combler le vide du continent africain. Il importe que l’Afrique se mettre au diapason de la science. Et c’est un honneur pour l’Afrique en général et mon pays en particulier qui nous a permis non seulement, on a été à l’école gratuitement, on a eu des bourses pour étudier, et ça c’est pour dire merci à l’Etat burkinabè pour ses efforts fournis", a souligné le lauréat Ouattara.



AGU, une organisation forte de 60.000 membres et dont la mission est de promouvoir la découverte dans le domaine des sciences de la Terre et de l'espace au profit de l'humanité, se prépare déjà à commémorer un siècle de découvertes et d’innovations tout au long de l'année prochaine.

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